JO 2024 : La France ne peut pas jouer « petit bras »

Illustration Logo Olympics Games Paris 2024 and the monument Eiffel Tower during Paris 2024, Olympics Games in street for the city's candidacy for Summer Olympics on June 4, 2017 in Paris, France. (Photo by Johnny Fidelin/Icon Sport)

Lors de leurs déplacements « hors Paris », les représentants des instances sportives nationales ne manquent pas de faire miroiter aux collectivités qu’ils visitent la possibilité qu’elles vont avoir de bénéficier de l’organisation des Jeux olympiques.

 
Lors de son déplacement à Montpellier, pour les finales du Festival international des sports extrêmes – FISE – le 13 mai dernier, la ministre Laura Flessel indiquait que les collectivités territoriales pourraient accueillir, pendant la quinzaine qui précéderait les jeux, les équipes nationales qui voudraient y poser leur valise.
Comment la France, et plus particulièrement une athlète de haut niveau, qui plus est championne d’escrime, peut-elle jouer aussi « petit bras » ? Pour les villes « hors Paris », l’objectif des Jeux ne saurait se limiter à permettre à quelques athlètes étrangers d’y venir les jours précédant les Jeux olympiques. L’objectif doit être d’accueillir localement les athlètes d’une discipline sportive choisie, sur la totalité de la période « 2020 – 2024 », en faisant, sur cette même période, entrer en synergie le sport qu’ils et elles pratiquent, avec les festivals et manifestations culturelles d’envergure que ces collectivités organisent.
Aujourd’hui, avec le dynamisme de ses collectivités territoriales, la France a la possibilité de faire savoir aux jeunes du monde entier, quelle que soit leur pratique sportive (discipline olympique ou non) et quelle que soit leur pratique culturelle, qu’à travers la valorisation de leurs multiples pratiques sportives et culturelles, nous sommes en capacité de les aider à imaginer les conditions nécessaires à la construction d’un « art de vie » qui leur soit propre et qui soit en phase avec l’évolution de la société actuelle.
À cette fin, il faut que dans toutes les villes qui le souhaitent soit créé, organisé et animé un espace permettant d’accueillir, dès 2020, les sportifs du monde entier pratiquant la même discipline sportive olympique ou non, un espace où ils trouvent les meilleures conditions de préparation adaptées à leur discipline. Un espace qui accueille et facilite l’expression de l’ensemble des cultures locales, celles de la ville considérée et de sa région. Un espace où, au-delà d’une valorisation du sport par la culture et de la culture par le sport, ce sont bien les cultures locales et la discipline sportive accueillie qui s’enrichissent d’une complémentarité construite et affichée dans le monde entier.
Pour cela, il ne faut pas hésiter à imaginer, en référence à l’espace d’échange de la Grèce antique, que, regroupés sous la dénomination d’« Agora », les espaces aménagés par les collectivités territoriales s’affichent au niveau international avec des appellations de type :
– « Agora du rugby, du festival du court métrage et des cultures clermontoises »
– « Agora du BMX, du festival de danse et des cultures montpelliéraines »
– « Agora du judo, du festival de la BD et des cultures angoumoisines »
– « Agora du …

Jean-pierre Faye