Haomah, candidat aux 48 heures de l’innovation du Sport Summit

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La start-up héraultaise Haomah fait partie des 30 entreprises sélectionnées au concours du Sport Summit dans la catégorie révélation. Son but ? Créer et vendre des vêtements de sport menstruels adaptés aux adolescentes.

Maryam Bini peut avoir le sourire. La représentante d’Haomah, start-up basée à Montpellier dans le domaine du textile sportif, va vivre une aventure d’exception. Son projet a été retenu parmi les 100 candidatures au concours des 48 heures de l’innovation de la 6e édition du Sport Summit, qui se tient à Font-Romeu. En conférence de presse, Maryam Bini a dévoilé, en quelques lignes, son projet.

“Elles doivent se poser 10 milliards de questions”

Haomah, c’est quoi ? Un projet de conception, de fabrication et de vente de vêtements de sport d’entraînements menstruels pour les adolescentes. Maryam Bini a eu l’idée de créer cette entreprise, actuellement en conception, pour une raison particulière : permettre aux adolescentes de réaliser une pratique sportive sans questionnements et avec plus de confort. “J’ai deux filles. Quand elles ont été confrontées aux menstruations au collège, j’ai cherché des solutions, raconte-t-elle. J’ai cherché des vêtements de sport parce qu’elles sont très sportives, elles font de l’équitation et de la danse. Mais rien n’existe. Elles doivent toujours adapter les protections, elles font du “do it yourself” et du bricolage pour pouvoir faire leur sport pendant ce moment-là. Les petits garçons ne sont jamais concernés alors que les filles, quand elles sont en compétition de haut niveau, doivent se poser 10 milliards de questions. Ce n’est juste plus possible aujourd’hui”.

Dans ce contexte, Maryam Bini a souhaité résoudre par elle-même le problème en créant ce projet. “Le but est d’élargir la gamme par la suite, il s’agit de vraiment répondre à la problématique. En plus, elles sont réglées de plus en plus tôt, entre huit et neuf ans. On a des gammes pour toutes les tailles et on sort des vêtements pour quatre sports. L’objectif final est d’avoir des gammes pour tous les sports”, commente-t-elle.

Pour les professionnelles, les menstruations sont un réel problème. Fatigue, douleurs musculaires et articulaires, nausées, crampes, blocage psychologique… la liste des effets de cette période est longue.  “La moitié des pratiquantes arrête leur sport, avant d’accéder au haut niveau, à cause de leurs règles”, rappelle la représentante d’Haomah.

Le Sportup Summit en ligne de mire

En lice dans la catégorie révélation, les créateurs d’Haomah n’ont pas hésité à candidater pour le Sportup Summit. “Cela nous paraissait une évidence, a répondu Maryam Bini, la représentante de l’entreprise. J’en ai toujours entendu parler parce que je viens du domaine de la tech et non pas du domaine du sport. On est très heureux de se faire coacher par des sportifs de haut niveau, par des personnes qui sont issues de l’accompagnement et par des chefs d’entreprise qui nous font des retours. Ils nous permettent d’avoir le marché détaillé et peuvent nous aider à mieux analyser notre offre, aller chercher d’autres types de financement. On a hâte d’y être et de gagner”.  Le projet, en voie de conception et lancera une campagne de crowdfunding fin octobre. D’ici là, plus d’informations seront révélées, notamment autour de « l’innovation technologique” présente dans les créations.