Handisport : Les cadres de l’équipe de France bien lancés à Roubaix

Icon Sport

L’élite du paracyclisme sur piste a fait le show au Stab vélodrome de Roubaix. À un mois des championnats du monde, les plus grands noms de la discipline ont trusté les podiums.

En pleine préparation pour les championnats du monde de paracyclisme sur piste qui se tiendront au vélodrome olympique et paralympique de Rio 2016, les Français ont engrangé de la confiance du côté de Roubaix. Au Stab vélodrome, l’élite nationale de la discipline disputait le week-end dernier les championnats de France. Les membres de l’équipe de France, que l’on retrouvera dans un mois au Brésil (20 au 24 mars) ont de nouveau remporté des médailles. 

De nouveaux métaux pour les cadors tricolores 

Les paracyclistes ont offert de belles courses aux centaines de spectateurs présents. En C2, Alexandre Léauté et Florian Chapeau se sont longtemps tirés la bourre avant que le multiple médaillé paralympique et mondial ne s’impose sur la poursuite et l’omnium. En C4, Kevin Le Cunff s’est débarrassé de Gatien Le Rousseau sur la poursuite. Mais ce dernier a décroché le titre sur l’omnium. Outre figure de la discipline, Marie Patouillet a dû lutter face à Heidi Gaugain en C5 féminine. “Le championnat a manqué un peu de densité mais il y a un tel écart de niveau entre l’équipe de France et le reste des coureurs nationaux que cela ne change pas grand-chose”, indique Mathieu Jeanne, l’entraîneur national. Pour lui, l’un des jeunes à surveiller de près est Louis Hubert. Le coureur de 17 ans a signé de belles courses en C4, avec une médaille d’argent sur l’omnium et de bronze sur la poursuite. “Il vient d’intégrer Cofidis. On espère qu’il va continuer de progresser et franchir un cap. C’est bien d’avoir un jeune de ce profil”, se réjouit-il. 

Une relève à faire émerger

Si la France est l’une des plus grandes nations actuelles dans le monde en paracyclisme, la relève reste un vrai enjeu. En effet, 80 % des coureurs actuels vont poursuivre après Paris 2024. Mais comme souvent après chaque édition des Jeux, des leaders devraient mettre fin à leur carrière. C’est le cas de Marie Patouillet, de Kévin Le Cunff mais aussi de Raphaël Beaugillet et d’Alexandre Lloveras.

Pour attirer le plus grand nombre de jeunes, la Fédération Française Handisport a établi trois axes prioritaires. Le premier consiste à développer des partenariats et à renforcer ceux déjà existants pour promouvoir le paracyclisme. Le deuxième axe se veut plus technique, mélangeant à la fois le matériel, qui doit être adéquat et adapté pour chaque pratiquant, et la formation. Le dernier concerne le e-cycling, une nouvelle manière de réaliser du vélo depuis chez soi et à moindre coût. Pour continuer à briller, La FFH le sait et l’admet : “Plus le vivier est conséquent, plus la continuité est assurée”.