Handisport : Le goalball ne demande qu’à grandir

Apparu en France en 2016, le goalball, sport collectif à destination des déficients visuels, poursuit son développement et attend avec impatience les Jeux Paralympiques de Paris 2024 pour devenir populaire en France.

 
Charly Simo est « tombé amoureux du goalball ». Au Canada en 2015, le membre de la Fédération française handisport en charge du développement des sports pour aveugles et mal voyants découvre ce sport collectif ludique qui se joue à trois contre trois. Accompagné de Nathalie Chartrand, ancienne gloire du goalball canadien, Charly Simo apprend tout de ce sport populaire dans le monde et revient en France avec un projet sous le coude. « Dans mon idée et accompagné de l’équipe qui m’entoure, nous souhaitons donner la possibilité à tous les déficients visuels en France de pratiquer le sport de leur choix. »
 
En 2016, l’arrivée du goalball en France permet donc d’étoffer l’offre sportive sur le territoire national. La FFH met alors en place un programme de développement avec une participation aux Jeux Paralympiques de Paris 2024 en ligne de mire. « Nous ne sommes pas qualifiés pour Tokyo car nous sommes encore une jeune nation, poursuit Charly Simo reconnu pour son travail au niveau du cécifoot tricolore. La discipline se développe bien avec désormais plus d’une centaine de licenciés en compétition, deux équipes de France seniors, deux championnats nationaux et une Coupe de France. On continue à bosser pour progresser et atteindre la meilleure place possible à Paris. Une chose est sûre : on mouillera le maillot et on donnera tout. »
 

« Un sport ludique, technique et artistique »

 
S’il est encore méconnu en France, le goalball est très populaire dans le monde paralympique. Tant et si bien qu’il est le sport le plus suivi des Jeux, derrière l’athlétisme. « Les salles sont pleines lors des Paralympiques, souligne Simo. C’est un sport ludique, technique et même artistique. » Paris 2024 sera alors un tremplin formidable pour la pratique. « On attend que ça. J’espère que tous les déficients visuels de France pourront comprendre que la discipline est accessible. Ce sport permet de se mouvoir dans un espace, de travailler la motricité et les réflexes retrouvés dans leur quotidien. »
 
Au-delà de l’aspect sportif, le goalball est un sport où le vivre ensemble prend tout son sens. « Lors des championnats nationaux, nous tolérons des équipes constituées de personnes déficientes visuelles mais aussi voyantes avec un bandeau. On ne veut laisser personne sur le bord de la route, conclut Charly Simo. On espère que les déficients visuels trouvent en ce sport un outil pour prendre du plaisir.

Loïc Feltrin