Guillaume Magnouat : « Le CrossFit explose en France »

Pionner du CrossFit français, Guillaume Magnouat évoque l’engouement récent pour cette discipline dans l’Hexagone. Entretien.

 

Comment avez-vous commencé le CrossFit ?

J’ai commencé le CrossFit il y un peu moins de 6 ans. C’est mon cousin, Mathieu Ochoa, qui m’a fait découvrir cette discipline, à son retour de Belgique. On a commencé à s’entraîner ensemble devant chez nous, dans la rue, avec les moyens du bord. Puis, j’ai eu la chance qu’une box ouvre non loin de chez moi, CrossFit Hostilius, dont je suis désormais un des co-owners.

Quels sont vos objectifs cette saison en terme de compétition ?

Mon but premier était de réussir les opens et de me qualifier pour les « Regionals ». Cela n’a pas été chose facile. Malgré le nouveau découpage des régions, il y a de plus en plus de niveau, et une récente blessure n’a pas simplifié les choses. Je vais donner le meilleur de moi-même et faire en sorte de me dépasser toujours plus. J’ai hâte de participer aux « Affiliates Battle » au mois de mai chez Crossfit Nîmes, une de mes compétitions préférées.

Envisagez-vous de battre certains de vos records personnels ?

Comme chacun de nous, bien sûr ! J’ai encore des points faibles à gommer, comme la course, les burpees ou… le nutella ! (rires)

Vous êtes également professeur de CrossFit. Comment conciliez-vous ce métier à votre activité de sportif de haut niveau ?

Je suis headcoach à CrossFit Hostilius, formateur pour des BPJEPS AGFF, et préparateur physique pour une équipe de motards. Cela fait beaucoup, ce n’est pas toujours facile à gérer avec la famille et les amis. Mais j’aime ce que je fais et c’est le plus important. Le soir, je suis fatigué avec ma journée de travail et mes entraînements, mais je me couche en étant satisfait. Et j’en redemande !

Quel regard portez-vous sur le développement du CrossFit en France ?

Ces deux dernières années, le CrossFit explose en France. Il existe de plus en plus de niveau avec les petits jeunes. Ils ont commencé plus tôt que nous et ont du jus à revendre ! C’est une bonne chose. Ce que je trouve dommage, en revanche, c’est que pour certains, cela tient plus du phénomène de mode. Ils ouvrent une box, ne sont pas forcément qualifiés et faits pour cela, et en déçoivent d’autres qui repartent avec une mauvaise image du CrossFit. Mais heureusement, ce n’est pas la majorité. Je pense que le CrossFit français est en plein essor et qu’il a de belles années devant lui. La prochaine génération aura de quoi nous surprendre.

Arnaud Lapointe