Global Games 2019 : l’équipe de France de futsal pleine d’espoir

Après l’Équateur en 2015, les Global Games, les grands jeux mondiaux du Sport Adapté, se tiendront pour leur 5e édition du 12 au 19 octobre à Brisbane en Australie. Pour les joueurs de l’équipe de France Sport Adapté de futsal, vice-championne du monde, le challenge s’annonce relevé mais à leur portée.

« Depuis que nous sommes revenus de la Coupe du monde de foot à 11 organisée en août 2018 en Suède, nous nous préparons pour les Global Games, explique Bruno Plumecocq, entraîneur national fédéral. Nous ne faisons que du futsal. Après notre très belle prestation lors du championnat du monde de futsal 2017 – où nous avions battu les Iraniens pour affronter les Portugais en finale et échouer de peu – nous avons bon espoir de tirer notre épingle du jeu et de faire un podium. » Il est vrai cependant que leur mission risque d’être compliquée : d’année en année le niveau est de plus en plus relevé ; de surcroît la présence probable cette année de l’Arabie Saoudite – championne du monde de foot à 11, qui se prépare tout spécialement pour l’occasion – a de quoi inquiéter. Sur le chemin de la victoire se dresse également le Portugal, l’Iran… sans oublier la Pologne qui reste toujours compliquée à jouer. « Le Portugal et l’Arabie Saoudite font peur et l’Iran – qui a déjà été champion du monde – fait figure de gros favori même si nous avons su être plus habile tactiquement lors de notre dernière rencontre », commente Bruno Plumecocq. « Si nous nous retrouvons avec ces équipes dans notre poule ce sera compliqué, mais tout est possible, d’autant plus que notre niveau augmente et que notre préparation est vraiment bonne : lors de nos stages au Pôle France Sport Adapté de Reims, nous nous préparons à chaque fois avec le Reims Métropole Futsal, une équipe de D2 national. Nous remportons peu de matchs mais nous progressons beaucoup. » Depuis la rentrée, l’équipe de France a effectué pas moins de 8 stages ; le dernier en date, fin août, s’est déroulé au CREPS de Vichy durant une semaine en compagnie du reste de la délégation française qui compte 83 sportifs et sera engagée dans 10 disciplines. Les stages de l’équipe de France de futsal sont denses : ils comportent 2 à 3 séances par jour, plus un match de préparation, voir un deuxième quand cela est possible. « Nos joueurs s’entraînent dur et sont réguliers, mais en futsal les retournements sont fréquents et les matchs peuvent basculer rapidement », poursuit Bruno Plumecocq. « C’est pourquoi, lorsque les choses se compliquent pour vous, la clef de la réussite réside dans votre capacité à reconnaître vos émotions et à les gérer. C’est un point sur lequel nous avons particulièrement travaillé avec eux. Nous espérons que nos efforts porteront leurs fruits. »

« C’est un bon groupe, bien organisé »

Dix joueurs sont partis à Brisbane : 8 joueurs de champs et 2 gardiens. Le groupe – encadré par Bruno Plumecocq, Alexandre Steux (entraîneur national adjoint), Emidio Correia (vidéo/photo et vie quotidienne), Philippe Lemire (kiné) et Hervé Dewaele (chef de délégation futsal) – est composé d’Hendrick Massembo (Centre-Val-de-Loire), de Julien Rott (Grand Est), de Dylan Moreau et Rehan Waheed (Hauts-de-France), de Rachid Segai et Ancoube Ali (Occitanie), et de Lassana Camara, Morgan Lebraud, Sory Berete et Winsley Jean-François (Île-de-France).  « C’est un bon groupe, bien organisé, avec lequel nous savons où nous allons : ils sont prêts, mais pour une petite partie d’entre eux ce sera leur première compétition internationale, il va donc falloir prêter une attention toute particulière à la gestion du stress, poursuit Bruno Plumecocq. Nous avons, en effet, 4 nouveaux joueurs de futsal : Hendrick Massembo et Sory Berete qui tous deux, hormis un très bon état d’esprit, apportent un gros volume de jeu. Rehan Waheed, le 2nd gardien, pour sa part vient épauler Ancoube Ali, considéré comme l’un des meilleurs gardiens de futsal du Sport Adapté. Enfin, parmi les nouveaux venus, Julien Rott est le seul qui a un peu d’expérience de l’international puisqu’il a participé au championnat du monde de foot à 11 en Suède. » Les footballeurs se sont retrouvés fin septembre au CREPS de Reims pour leur 9e et dernier stage. Avec l’ensemble de la délégation française, ils sont partis début octobre et ont pris leurs quartiers au Sport Super Center, sur la Gold Coast à une petite heure de Brisbane – un centre proposant hébergements et terrains d’entraînements – afin de récupérer du décalage horaire et d’apporter les derniers réglages à leur préparation.

Par Geoffroy Wahlen