Gilles Roussel : « S’interroger et travailler sur l’impact des JO »

Demain à 17h, l’Université Paris-Est inaugurera son Observatoire pour la Recherche sur les Méga Événements (ORME). Cette structure multi-partenariale a pour objectif de fédérer les travaux scientifiques sur et pour de grands événements, et en particulier les Jeux olympiques 2024. Gilles Roussel, président de l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée, a accepté de répondre à nos questions…

 

Gilles Roussel, quelle est la genèse de ce projet d’observatoire ?

Tout a démarré avec la signature d’une convention entre ceux qui ont porté la candidature de Paris 2024 et la conférence des présidents d’université. Cette convention portait sur la valorisation de la pratique sportive dans les établissements ou encore sur l’apport de la recherche dans ce genre d’événements. Dans notre Université, un certain nombre de personnes se sont demandées ce qu’elles pourraient apporter pour ces Jeux olympiques en France. Des chercheurs en sociologie, en économie ou encore en urbanisme ont alors décidé de s’investir. L’idée, c’est de s’interroger et de travailler sur l’impact d’une telle organisation. Comme nous avons beaucoup de compétences au sein de l’Université pour mener à bien ce travail, il était naturel que nous puissions apporter notre pierre à l’édifice. D’autant que cela vient en parfaite cohérence avec l’une des thématiques très visible de l’Université Paris-Est, à savoir la ville durable.

Comment va se matérialiser ce travail de recherche ?

Nous sommes en phase de démarrage du projet. Nous espérons justement faire un partenariat avec le comité d’organisation afin d’avoir accès à un certain nombre d’informations et de données, qui seront utiles aux chercheurs dans leurs recherches. Plusieurs thèmes seront évidemment abordés, en amont, mais également en aval de l’événement. Je pense à la dimension environnementale, à la réutilisation des infrastructures, à l’urbanisme locale, etc. Aujourd’hui, ces recherches seront menées par un certain nombre de chercheurs de l’Université, mais ce que l’on souhaite, c’est ouvrir le champ des compétences afin d’avoir une expertise encore plus poussée et complète. En tant qu’Université, cela fait partie de notre rôle. Mais cela s’explique également par notre volonté de nous impliquer davantage sur les appuis aux politiques publiques. Nous pensons que les Universités et les organismes de recherche en général ont tout à fait leur place dans l’appui à ces politiques.

Que peut-on vous souhaiter, à court et moyen terme ?

À très court terme, comme nous avons le lancement public ce vendredi, ce sera de faire parler de l’observatoire pour qu’il soit visible dans le paysage. Nous souhaitons également continuer à affiner ce projet de recherche, et derrière, être retenus dans les différents appels à projets autour des Jeux olympiques. Notre ambition est claire, elle est de fédérer les forces de recherche dans les Universités autour de ce projet. Avec l’objectif d’obtenir un vrai suivi objectif de ce qu’il va se passer en amont et en aval de ce grand événement, et capitaliser sur ces résultats pour suivre d’autres méga événements.

Propos recueillis par Bérenger Tournier