François D’Haene : « J’ai besoin des espaces naturels »

Quelques semaines après avoir battu le record du John Muir Trail en 2 jours, 19 heures et 26 minutes, François D’Haene s’est confié à SPORTMAG sur son parcours, ses ambitions ou encore sa passion pour la vigne. Entretien…

 

François D’Haene, que retenez-vous de votre record du John Muir Trail ?

C’est un très beau souvenir. C’était un endroit magnifique, j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir tout au long de ce record. Le sentier était magnifique et avec un dénivelé moins franc que ce que l’on peut retrouver en France. Ce sont de grands espaces où passent beaucoup de chevaux, les chemins doivent forcément être adaptés à cela. C’était une expérience très positive et un grand plaisir d’avoir découvert ces magnifiques espaces.

Comme une immense majorité de traileurs, la nature est essentielle pour vous…

Oui, j’ai toujours aimé être dehors. Si je suis à l’intérieur ou en ville, je suis malheureux ! J’ai besoin de ces espaces naturels.

Comment êtes-vous venu vers le trail ?

De manière assez naturelle. Je faisais de l’athlétisme en club pour m’amuser et passer de bons moments avec mes copains. Au fil du temps, on a eu de plus en plus envie d’aller en montagne, de faire du ski ou du vélo. Très vite, cette perspective du trail a été très intéressante. Je me suis vite rendu compte que ce qui me faisait le plus plaisir n’était pas forcément compatible avec la pratique de l’athlétisme. Ce que je voulais, c’était faire du trail et prendre du plaisir là-dedans. C’est à ce moment-là que je m’y suis mis petit à petit.

La discipline semble en plein développement ces dernières années…

Ça évolue considérablement, il y a de plus en plus de personnes qui pratiquent le trail. De nouveaux formats de courses et de circuits se créent, c’est très positif pour la suite. Le sport se popularise, les gens recherchent dans le trail ce que nous sommes également venus chercher.

En parallèle de votre carrière sportive, vous êtes vigneron. Pourquoi avoir choisi cette voie ?

Encore une fois, c’est l’envie de travailler dehors, dans la nature. C’est cette même fibre qui me guide dans ma vie professionnelle et sportive. En plus, c’est un projet commun avec Karine, ma femme. Quand on a eu l’opportunité de reprendre un vignoble qui appartenait à sa famille et qui allait être arraché, nous nous sommes lancés.

Comment arrivez-vous à concilier ces deux activités ?

C’est beaucoup d’organisation, c’est vrai que ça prend pas mal de temps et que c’est assez fatigant. Ce sont deux choses passionnantes donc quand on y arrive et que ça se passe bien, on prend énormément de plaisir.

Quel sera votre programme lors des prochaines semaines ?

En hiver, il y a beaucoup moins de courses de trail donc je vais pas mal de ski de randonnée. Ensuite, j’espère repartir en 2018 sur des choses qui me font plaisir et qui me motivent. J’espère que je m’amuserais autant qu’en 2017 !

Propos recueillis par Bérenger Tournier