Football : Trois mois plus tard, revoilà Kheira Hamaraoui

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Revenue à l’entraînement depuis début janvier, la joueuse du Paris-Saint-Germain Kheira Hamraoui a disputé, le week-end dernier, son premier match depuis sa violente agression le 4 novembre dernier.

Un retour et une première titularisation. Didier Ollé-Nicolle avait décidé d’aligner d’entrée Hamraoui au milieu de terrain à l’occasion du match de D1 Arkéma contre l’AS Saint-Etienne ce samedi 22 janvier. Une marque de confiance de la part de l’entraineur du PSG, d’autant plus qu’il l’a associée à Aminata Diallo, mise en garde à vue 72 heures au tout début de l’enquête sur l’agression d’Hamraoui. Un choix fort, mais qui a confirmé les doutes qui planaient autour de l’entente générale du vestiaire parisien.

Un retour sportif réussi

Kheira Hamraoui avait donc été placée en sentinelle, juste devant sa défense. Face à des Stéphanoises presque inoffensives, ses interventions défensives ont été limitées, mais sur les quelques moments où elle a dû s’imposer, elle l’a fait avec aisance, comme à son habitude. C’est donc de l’autre côté du terrain, en attaque, que la joueuse parisienne a eu le plus à faire. Et elle l’a très bien fait. En confiance balle aux pieds, elle a été impressionnante de sérénité dans son jeu long, avec de très belles ouvertures, notamment vers sa coéquipière Kadidatou Diani. Elle a donc grandement participé à la démonstration de son équipe, vainqueure 5-0 sur la pelouse de l’ASSE, et signe un retour remarqué sportivement.

Une affaire qui a laissé des traces

Mais les doutes sur ses capacités à répondre présente physiquement et dans le jeu étaient minces, tant on connait le talent de l’ancienne barcelonaise. Ce sont plutôt les réactions et les gestes entre elle et ses coéquipières qui étaient scrutés. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les relations restent glaciales. Très vite, on a pu sentir une tension plus que palpable entre Hamraoui et Diallo, mais également Diani et Katoto. Les deux attaquantes, auteures de 4 des 5 buts à elles deux, ont clairement ignoré leur coéquipière sur les célébrations. Il a d’ailleurs fallu attendre le coup de sifflet final et une accolade entre la lyonnaise Amel Majri et Hamraoui pour voir s’esquisser un sourire sur le visage de cette dernière. Le chemin risque donc d’être encore long avant de retrouver une équipe du PSG pleinement soudée.

Jules Mermier