Football – Rudi Garcia : « Gagner à Nice pour rattraper ces deux points »

Après cinq succès de rang dont une prestigieuse victoire dimanche au Parc des Princes devant le Paris-SG (1-0), l’OL a concédé le nul dans les dernières secondes face à Brest (2-2), mercredi soir. « Deux points de perdus », estime Rudi Garcia qui vise deux succès à Nice et devant Nantes pour les deux derniers matches de 2020.

 
Quel est votre sentiment après le nul contre Brest ?
Un sentiment de frustration. Quand on est mené 1-0 chez soi et qu’on arrive à inverser la tendance en égalisant puis en prenant l’avantage, on ne doit pas laisser échapper la victoire. D’autant plus à 11 contre 10… les dix dernière minutes, ils (les Brestois) ne doivent plus approcher de notre surface de réparation. Même si on peut beaucoup discuter sur le pénalty que nous avons concédé, il n’y a pas que l’arbitre qui commet une erreur, nous, on commet une triple erreur sur cette action. On ne doit pas jouer vers l’arrière, on doit protéger le ballon pour celui qui en était le destinataire et Antho (Lopes) pouvait tirer dans le ballon.
 
Quelle est l’erreur de l’arbitre ?
Je ne sais pas si je suis objectif et si j’ai raison mais je trouve qu’il n’y a pas du tout pénalty ! Je pense qu’Antho est victime de sa mauvaise réputation et que depuis le tapage médiatique à Angers, on savait qu’on allait prendre un pénalty sur ce genre de situation. Mais on aurait pu gérer autrement et c’est là où on est complètement fautifs et qu’on a perdu deux points.
 
Ce n’est pas le fait que le pénalty soit à retirer qui fait débat ?
Pour moi, non. Même s’il l’est très peu, le pied d’appui d’Antho est devant la ligne (avant le tir de Brendan Chardonnet). Donc c’était logique de faire retirer le pénalty, selon les règles actuelles. Ce n’est pas moi qui établis ces règles, il faut donc s’y adapter.
 
Est-ce un coup d’arrêt pour l’OL après 5 victoires d’affilée, dont 3 à domicile ?
Non, je le répète, ce sont avant tout deux points de perdus. Brest a très bien joué par moments. Est-ce qu’on était un peu moins bien que d’habitude sur le plan physique ? Je ne sais pas, en tout cas on moins bien joué que d’habitude. Même avec ce niveau de jeu, cela aurait dû suffire pour l’emporter.
 

 
Regrettez-vous d’avoir autant fait tourner par rapport à la victoire au Parc des Princes, dimanche dernier ?
Non, pas du tout : je ne peux avoir un discours contradictoire en disant que tout le monde est important et de toujours jouer avec les mêmes. Après, j’aurais aimé que l’on rentre plus vite dans le match même si on s’est créé des occasions et on n’est jamais à l’abri quand on ne les convertit pas. Le plus important, c’est ce qui s’est passé en deuxième période : les entrants nous ont beaucoup aidés à changer le résultat. Memphis (Depay) déjà, et pas uniquement parce qu’il a obtenu le pénalty, aussi parce qu’il a apporté de la percussion et de la complémentarité avec les autres. Paqueta aussi, il a permis à Houssem (Aouar) d’être plus rayonnant sur le plan offensif car on avait deux créateurs à ce moment-là. J’ai aussi bien aimé l’entrée de Rayan (Cherki) et Maxwel (Cornet) est très bien entré aussi puisqu’il a marqué ce qu’on pensait être le but de la victoire.
 
Pourquoi avez-vous décidé de faire sortir Bruno Guimaraes et de le remplacer par un défenseur central (Sinaly Diomandé) et de faire monter au milieu Jason Denayer ?
Parce que, à part Thiago Mendes (suspendu), nous n’avons pas vraiment de milieux défensifs et que j’avais besoin au cas où du jeu de tête de Sinaly car en menant 2-1, à 11 contre 10, il peut juste normalement nous arriver des longs ballons, des coups de pied arrêtés… si on ne commet pas d’erreur nous-mêmes. Je ne pense pas que ce soit ça (cette décision) qui ait changé quoi que ce soit.
 
Il vous reste deux matches avant la trêve, à Nice samedi, puis contre Nantes mercredi prochain, vous visez combien de points ?
Six points ! Comme d’habitude, on joue tous les matches pour les gagner. On vient de perdre deux points donc il faudra être capables de gagner à Nice pour les rattraper.

Propos recueillis par Sylvain Lartaud