FISE : Montpellier, capitale internationale des sports extrêmes

Événement incontournable de la région Occitanie, le FISE a une fois de plus été une réussite. Aussi bien pour les spectateurs que pour les Français en lice.

Cinq jours hors du temps. Montpellier a vibré, comme depuis une vingtaine d’années, grâce au public et aux athlètes venus des quatre coins du monde lors du FISE. Après deux ans d’éditions digitales, l’heure était aux retrouvailles en version physique. Les spectateurs n’ont pas raté le rendez-vous : 608 000 entrées ont été comptabilisées, avec un pic de 160 000 personnes le jeudi.

Un public satisfait

Sur les réseaux sociaux, de nombreux spectateurs ont commenté leur joie d’avoir pu assister au troisième plus grand événement sportif de France gratuit. “ Après 3 ans d’absence, quel plaisir de retrouver le FISE pour son 25ème anniversaire sous un ciel bleu azur et une température avoisinant les 30°C sur les rives du Lez à Montpellier ”, a twitté Adrien Four. “ C’était grave stylé encore une fois ! ”, déclare Adam Gybely, étudiant en écologie. En résumé, un événement “dingue” et “immanquable”.

Des podiums français à tous les étages 

Si le public s’est réjoui de pouvoir approcher et rencontrer de plus près les champions des sports extrêmes, les athlètes, originaires de plus de 50 nations différentes ont offert un show spectaculaire. Durant ces cinq jours de compétition, les regards étaient particulièrement tournés vers la performance des Français.

Dans les trois disciplines olympiques présentes au Festival (le skateboard, le BMX Freestyle et le breaking), deux Français et trois Françaises sont montés sur le podium. Des prestations particulièrement importantes pour leur préparation aux qualifications des Jeux de Paris 2024.

En skateboard, les Tricolores ont raflé la mise en remportant la finale pro chez les hommes comme chez les femmes. Aurélien Giraud, 6ème des Jeux de Tokyo, s’est imposé devant son coéquipier Benjamin Garcier. Quant à Charlotte Hym, quadruple championne de France, elle a dominé la compétition devant l’Espagnole Daniela Terol Mendez et la Toulousaine Jéromine Louvet. La première épreuve qualificative pour Paris s’effectuera à Rome du 26 juin au 3 juillet.

Les finales du circuit de Coupe du monde UCI de BMX Freestyle ont enflammé le public. Le champion olympique en titre Logan Martin a décroché la première place. Le Français Anthony Jeanjean, septième à Tokyo, a pris la médaille de bronze. Une médaille qui aurait pu être d’un autre métal s’il n’avait pas fait une erreur lors de son deuxième run bien engagé.

Le breakdance intégrera pour la première fois les Jeux dans deux ans. Le dernier carré de la WDSF Breaking For Gold World Series était composé des meilleurs danseurs internationaux. Parmi eux, le Guadeloupéen Dany Dann et trois Françaises : Kimie Alvarez, Carlota Dudek et Andréa Mondoloni. Chez les hommes, le Tricolore échoue au pied du podium tout comme la B-Girl San Andréa. Les deux autres Bleues, Kimie et Senorita Carlota, terminent respectivement deuxième et troisième de la compétition. Prometteurs, les danseurs repartent avec des points précieux puisqu’ils sont pris en compte pour la qualification aux championnats du monde de breaking en 2023, en Belgique.

En dehors des disciplines olympiques, on pouvait également compter sur les Français. Particulièrement en Trottinette Freestyle Pro, où Diaby Diako a décroché la première place. En Coupe du monde UCI de BMX Flatland, les Tricolores ont frappé un grand coup chez les femmes. Jeanne Seigneur et Mélissa Droll ont accroché respectivement la médaille d’argent et de bronze.

Chez les juniors, les compteurs s’affolent. La relève est assurée, en grande partie grâce au FISE. Comme Anthony Jeanjean, spectateur il y a plus de dix ans et participant au plus haut niveau actuellement, le Festival permet de créer des vocations. Rendez-vous l’année prochaine, même lieu, même ville, pour observer les champions d’aujourd’hui et de demain…

Séverine Bouquet