EuroBasket 2025 : les leçons d’une désillusion pour les Bleus

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Sortie dès les huitièmes de finale face à la Géorgie, l’équipe de France a connu un EuroBasket contrasté. Solides en phase de groupes, les Bleus ont ensuite cédé trop tôt dans la compétition. Retour sur les enseignements de ce tournoi et les perspectives pour l’avenir.

Le début de parcours laissait espérer mieux. Pour cet EuroBasket qui se déroule en Pologne, les Français avaient pris la première place de leur groupe D grâce à des succès convaincants contre la Belgique, la Slovénie, la Pologne et l’Islande. Seule ombre au tableau : une défaite contre Israël. Mais cette dynamique s’est effondrée en huitièmes de finale. Opposés à la Géorgie, les hommes de Frédéric Fauthoux ont été piégés (70-80) par une nation qui n’avait jamais atteint un tel niveau sur la scène internationale. Ce revers inattendu est lié avant tout à une faillite offensive : seulement 16,7 % (6/36) de réussite à trois points dans ce match, et 28,5 % de moyenne sur l’ensemble du tournoi (55/193).

Des absences lourdes et un collectif trop tendre

Cette élimination s’explique aussi par une cascade de forfaits. Victor Wembanyama, Evan Fournier, Rudy Gobert et Mathias Lessort manquaient à l’appel, sans oublier les retraites internationales de Nando De Colo et Nicolas Batum et les pertes de Vincent Poirier, Matthew Strazel et Alexandre Sarr. Avec seulement trois rescapés de l’épopée olympique (Bilal Coulibaly, Guershon Yabusele et Isaïa Cordinier) et une moyenne d’âge de 25 ans, la France présentait l’effectif le plus jeune du tournoi. Le manque d’expérience a pesé lourd, particulièrement dans la gestion des temps forts et des moments de bascule.

Défensivement, les Bleus ont laissé par exemple trop d’espaces aux Géorgiens, offrant à Tornike Shengelia et Kamar Baldwin l’occasion de briller avec 24 points chacun.

Parmi les jeunes, la gestion du cas Nadir Hifi interroge. Élu meilleur jeune joueur de l’Euroligue et meilleur marqueur de Betclic ÉLITE en 2024-2025, il n’a pas disputé une seule minute contre la Géorgie. Son apport offensif aurait pu changer la donne, même si sa performance manquée face à Israël (1 sur 8 au tir dont 0 sur 5 à trois points) et son absence contre la Pologne avaient fait baisser sa cote auprès du staff.

Une jeunesse à polir, mais des motifs d’espoir

Tout n’est pas à jeter dans cet EuroBasket. Guerschon Yabusele a confirmé son rôle de capitaine avec un match record à 36 points (contre la Pologne), Sylvain Francisco a marqué les esprits avec ses 32 points face à la Slovénie, tandis que Mouhammadou Jaiteh (meilleur rebondeur français, 4,7 prises de moyenne) et Elie Okobo (meilleur passeur, 5 passes décisives en moyenne) ont apporté de la constance dans l’effort collectif. La présence de jeunes talents comme Zaccharie Risacher, Bilal Coulibaly ou Nadir Hifi offre aussi une perspective encourageante.

Le chantier reste immense pour Frédéric Fauthoux, qui doit donner une identité offensive claire, améliorer l’adresse extérieure et bâtir un collectif plus expérimenté. Mais ce groupe possède les atouts pour se reconstruire et viser plus haut à moyen terme. Coupe du monde 2027 et Jeux Olympiques 2028 sont déjà dans toutes les têtes.

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