Escrime : Les tireurs rêvent du Challenge Monal

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Du 15 au 17 avril, la salle Pierre-de-Coubertin, à Paris, accueille l’édition 2022 du Challenge Monal. Les épéistes français rêvent d’un sacre à domicile.

Pour tout épéiste, c’est un rêve. Au fil des décennies, le Challenge Monal a couronné les plus grands. De nombreux tricolores ont su inscrire leurs noms au palmarès. Parmi les plus illustres, Michel Pécheux, premier vainqueur en 1938, Philippe Boisse (1984, 1986), Eric Srecki (1989, 1991, 1993) et, dernier en date, Gauthier Grumier, vainqueur en 2016 pour la seconde fois après un premier succès en 2009.

« Le Challenge Monal est vraiment à part », explique Yannick Borel, n°10 mondial et épéiste le plus expérimenté dans l’équipe de France actuelle. « Pour les Français bien sûr mais aussi pour tous les étrangers qui savent qu’ils auront un public de connaisseurs qui n’hésitera pas à les applaudir. Nous sommes tous très heureux de retrouver cette épreuve et avons tous à cœur de bien faire devant ce public. Très objectivement, le Challenge Monal est très spécial et dégage quelque chose qu’on ne retrouve que dans des grands championnats. Je ne suis pas passé loin de la victoire en 2017 (battu en finale par l’Italien Marco Fichera, 15-12) et j’aimerais vraiment m’imposer ici au moins une fois. »

Romain Cannone, numéro 1 mondial et favori

Yannick Borel ne sera pas le seul tricolore à aspirer à la victoire. Champion olympique l’été dernier à Tokyo et actuel numéro 1 mondial, Romain Cannone, finaliste début février à Sotchi, en rêve aussi. « Le Monal, c’est un rêve de gosse. Je me souviens quand j’étais junior à Reims et que je venais voir le tournoi en rêvant d’y participer un jour. Ce fut aussi ma première Coupe du monde en seniors avec le stress d’être dans la cour des grands. C’est aussi au Monal que j’ai obtenu ma première médaille en Coupe du monde par équipes. J’aimerais maintenant que ce soit ma première victoire individuelle en Coupe du monde. Gagner à Paris ce n’est pas comme gagner à Heidenheim ou dans une ville que les gens ne savent même pas situer. »

La France rêve également d’un sacre par équipe, qui fait défaut aux Bleus depuis 2015. Battus en finale par la Suisse lors de la dernière édition en 2019, les Tricolores affichent là aussi leurs ambitions. « Pour l’instant, le début de saison n’a pas été génial », analyse Hugues Obry, responsable de l’équipe de France d’épée. « On essaie de régler quelques trucs dans la gestion de l’équipe pour que chacun ait un rôle bien défini. Ça prend du temps mais les forces individuelles sont là et on espère qu’une compétition à la maison va en réveiller certains et même en révéler d’autres. »