Équitation : Le Jumping de Bourg-en-Bresse va bien avoir lieu

Longtemps incertaine, à cause de la crise sanitaire et de l’épizootie de rhinopneumonie équine, la compétition internationale va finalement se dérouler du 20 au 23 mai. Malgré une jauge réduite de spectateurs et des revenus potentiels bien moindres, l’organisation a voulu maintenir l’événement.

C’est finalement un véritable ouf de soulagement pour la compétition et pour toute la filière équine, puisque la rhinopneumonie de mars a eu un effet dévastateur sur l’ensemble de l’économie et des compétitions sportives. Heureusement cette crise sanitaire côté chevaux est maintenant bien maîtrisée et le pire a peut-être été évité, le sportif va donc reprendre avec en ligne de mire les championnats d’Europe et les Jeux Olympiques. Pour l’association départementale de promotion du Jumping, Equid’ain et son président Pascal Bouvet, organiser la compétition était devenue une véritable obligation : « C’est un pari risqué financièrement, mais il en vaut la peine. On a la chance d’être une association de bénévoles, ce qui ne veut pas dire que l’on est autorisé à perdre de l’argent pour autant, mais nous ne sommes pas dans la situation d’une entreprise qui travaille pour dégager des bénéfices. »
 

 
Si ce weekend St Tropez a accueilli le premier CSI 4 étoiles de la saison, Bourg en Bresse sera le suivant, mais sans public ou du moins avec la jauge restreinte de 1000 spectateurs, l’absence de loges, de buvette, de revenus billetterie, le manque à gagner pourrait être important. D’habitude l’évènement n’accueille pas moins de 28 000 spectateurs pendant 4 jours, et selon des chiffres du quotidien le Progrès, le budget sera cette année divisé par deux autour de 600 000 euros. Si le décorum et le prestige habituel d’un grand évènement équestre sera quelque peu amputé d’un certain charme à cause des restrictions, l’essentiel est ailleurs, il s’agit de faire vivre la filière équestre. Dans l’Ain, il existe de nombreuses structures de haut niveau, rien que dans le département, le milieu ne génère pas moins de 2.000 emplois, alors forcément s’il n’y a pas de compétitions cette filière est à l’arrêt. Le jumping tentera donc de la relancer mais aussi de pouvoir satisfaire les partenaires privés et publics qui sont restés fidèles. L’événement pourrait donc bien lancer la saison équestre de la meilleure des manières, il sera d’ailleurs diffusé sur Cheval Tv et Sport en France le samedi et dimanche. Le plateau sera de grande qualité puisque les médaillés Français de Rio seront là, le numéro 1 mondial Steve Guerdat aussi, bref de quoi véritablement commencer la saison au galop.

Alexandre Pastorello