Emma Bruyère, statut étudiante STAPS, spécialité rugby

La formation STAPS mélange sciences et activités physiques. Emma Bruyère, étudiante en licence 3 management du sport à Montpellier, a choisi la spécialité rugby, dont elle parle.

 
Pourquoi avez-vous choisi le rugby au STAPS ?
J’ai eu envie de jouer au rugby il y a sept ans, car mes cousins pratiquaient ce sport et parce que je regardais des matchs professionnels. Quand je suis rentrée en STAPS de Montpellier, c’était le sport que je pratiquais en club à un niveau confirmé et c’est donc lui que j’ai choisi en spécialité. Je pense que c’est compliqué de choisir le rugby au STAPS sans avoir pratiqué en club, car cela demande un minimum de technique. Ce n’est pas un sport où on joue comme ça en loisir. Par exemple moi, j’ai arrêté l’année dernière à cause de blessures dues au rugby et je trouve que c’est un peu handicapant de ne plus en faire en club, je perds un peu au niveau du jeu et c’est plus dur.
 
Comment s’organisent les cours ?
Nous avons deux heures de théorie et deux heures de pratique par semaine. Par rapport à mon option management du sport, je trouve que c’est largement suffisant car je n’ai pas besoin de connaissances spécifiques sur l’entraînement. En théorie, nous travaillons beaucoup sur comment réaliser une séance, analyser les points faibles et les points forts d’une équipe, sur les exercices, sur le règlement et sur la technique. En pratique, nous mettons en place ce que nous voyons en théorie et nous faisons pas mal de jeu. Nous appliquons au stade de rugby situé à l’UFR STAPS, mais si les conditions ne sont pas bonnes, nous nous replions au dojo du palais universitaire des sports de Veyrassi de Montpellier. Au niveau de l’évaluation, nous avons un examen théorique d’une ou deux heures dans les dernières séances. Souvent cette évaluation porte sur l’élaboration d’une séance, nous avons un thème, une catégorie et nous devons créer la séance, choisir les exercices en fonction de la problématique. Toute l’année l’enseignant nous regarde jouer, identifie notre niveau et la dernière séance est dédiée à l’évaluation sur du jeu où il va être plus attentif à chacun de nous.
 

 
Quelles sont les évolutions entre les trois années de licence ?
Celles-ci restent dans une continuité et une logique. En licence 1, nous travaillons sur les jeunes et les débutants et en licence 3 nous analysons des matchs de joueurs confirmés et professionnels. Le niveau du jeu sur lequel nous travaillons évolue donc au fil des années. La pratique, quant à elle, reste à peu près constante car nos niveaux n’évoluent plus par rapport au moment où nous étions dans des catégories jeunes.
 
Avez-vous eu une expérience professionnelle dans le rugby grâce au STAPS ?
En licence 1, nous devons faire un stage de 100 heures sur l’année en tant qu’entraîneur dans un club de rugby. J’ai entraîné les U6 et les U8 au Rugby club de Lunel où je jouais à l’époque. Cela m’a permis d’avoir une première expérience et pour d’autres personnes de ma classe d’avoir un aperçu en tant qu’éducateur de rugby. Je devais être présente dans ma structure à 13h30 pour installer le matériel et commencer l’entraînement à 14h, celui-ci se terminait à 16h et je devais après tout ranger et donner le goûter aux enfants. Ce stage a été bénéfique dans ma recherche d’emplois d’été, car cela montrait que j’avais déjà une expérience. De plus, entraîner au rugby montre une certaine rigueur, une force qui plaisent aux employeurs.
 

 
Après ces 3 années de rugby en STAPS, est-ce que vous pensez que les cours vous ont servi pour pouvoir poursuivre dans le rugby ?
Oui, si on veut poursuivre en tant qu’éducateur de rugby sur des niveaux amateurs et pour des jeunes. Les cours sont vraiment axés là-dessus, nous apprenons à construire une séance, à résoudre les problèmes techniques et affectifs et nous acquérons les compétences nécessaires pour gérer ainsi qu’entraîner une équipe. Après sur du niveau professionnel, les cours que nous avons dans cette spécialité ne suffisent pas. Comme je suis en management sportif et pas en entraînement sportif, je n’ai pas besoin du bagage pour faire de l’entraînement au niveau professionnel. Ensuite, pour la pratique, les cours permettent d’avoir deux heures supplémentaires de rugby donc forcément nous pouvons renforcer notre niveau. Cependant, j’ai du mal à progresser, car nous pratiquons tous ensemble, filles et garçons mélangés, et la différence physique peut être compliquée.
 
Quel conseil donneriez-vous aux futurs étudiants ?
Il y a un nouveau professeur cette année donc difficile de donner un conseil sur les cours en eux-mêmes, car je ne connais pas toute les attentes de celui-ci. Je peux leur recommander de pratiquer en dehors des deux heures en club ou en sport universitaire pour mieux connaître le milieu, s’améliorer et se faire des contacts.

Propos recueillis par Jade Dellatre-Buisset