Dominique Mulet : « On pense d’abord aux pratiquants »

Le CDOS 25 facilite le quotidien des clubs du Doubs et œuvre pour promouvoir la pratique sportive auprès des personnes qui n’y ont pas accès. Dominique Mulet, le président, détaille les actions.
Quelle est la vocation du CDOS du Doubs ?

L’une des deux principales missions d’un CDOS est de fournir une assistance aux comités départementaux, 53 chez nous. Au CDOS 25, nous avons décidé d’étendre ce soutien aux plus de 400 clubs du département qui en ont aussi besoin. On pense d’abord aux pratiquants. Nous avons acquis des véhicules de neuf places que nous louons aux comités et aux clubs 45 € la journée afin qu’ils puissent se déplacer le week-end. Nous prêtons aussi du matériel comme des sonos ou des tentes. Le CDOS fournit une assistance aux clubs dans l’organisation de leur assemblée générale, pour monter leurs projets ou encore pour la comptabilité.

Comment aidez-vous les clubs à se développer ?

Le CDOS 25 prend en charge les formations des bénévoles et des arbitres. De plus, nous nous occupons de l’agrément collectif service civique, c’est-à-dire que nous aidons au recrutement et nous gérons la partie administrative, ainsi que le suivi. En 2018, nous avons placé 150 jeunes dans différentes associations sportives avec l’objectif de soutenir les petits clubs ruraux. Nous faisons passer la formation civique et citoyenne, en mettant l’accent sur le volet santé et la formation PSC1, à tous les jeunes qui accomplissent leur mission en clubs, pas uniquement ceux placés par le CDOS.

Quelles sont les actions mises en place par le CDOS pour attirer de nouveaux pratiquants ?

Depuis l’automne, nos éducateurs se déplacent dans tout le département avec du matériel dans nos deux Camions Sport et Santé, extension du dispositif les Bienfaits du Sport créé en 2008 par Profession Sport Loisirs et conventionné avec le CDOS. Notre but est d’aller développer la pratique sportive dans des endroits qui manquent d’éducateurs et où le public n’a pas les moyens de se déplacer. Nous pouvons faire faire du sport dans n’importe quel lieu, dans une salle de réunion, sous un préau d’école ou en extérieur, tant que nous amenons le matériel. Par ailleurs, nous offrons également une aide de 25 € pour que les publics de premier cycle issus d’un milieu défavorisé puissent prendre une licence.

Par quels autres moyens le CDOS peut-il faire connaître les clubs ?

Nous allons partout pour promouvoir l’activité sportive, comme aux rassemblements UNSS par exemple. Nous aurons un espace de 100 m² à la Foire Comtoise de Besançon du 25 mai au 2 juin, sur lequel nous inviterons les comités et les clubs à venir présenter leurs activités.

Comptez-vous vous impliquer dans les Jeux olympiques à Paris en 2024 ?

La réflexion est en cours pour que le Doubs devienne un terrain de jeux pour les JO de 2024. Il y aura de nombreuses délégations qui vont chercher des lieux d’entraînement et toutes ne pourront pas être sur Paris. Il y aura forcément des bases arrière et notre région peut en profiter. Nous ne sommes qu’au début du projet. Nous assurons aussi la promotion des JO avec le Conseil départemental.

Comment travaillez-vous avec les institutions ?

Le CDOS a également une mission de représentation du mouvement sportif auprès des collectivités locales. Nous participons à différentes réunions de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations concernant l’attribution des subventions. Nous sommes aussi présents dans la commission qui attribue les médailles jeunesse et sport. D’ailleurs, nous aidons les clubs à monter les dossiers. Le CDOS participe également au grand débat sur le sport organisé dans la région. Le vendredi 8 mars, nous avions tenu un temps d’échange autour du sport et de la citoyenneté, à la Maison régionale des sports de Besançon, en présence d’élus et de L’UPFR des Sports de Besançon. Plusieurs thèmes ont été abordés : la gouvernance, les attentes ou encore les modèles économiques.

Propos recueillis par Leslie Mucret