Dimitri Jozwicki : « Décrocher une médaille à Paris »

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Dimitri Jozwicki, ambassadeur des championnats du monde de para-athlétisme, aborde sa préparation pour les Mondiaux et ses objectifs sur cette compétition.

Comment se passe votre préparation ?

Elle se passe plutôt bien pour l’instant. En termes de résultats, c’est plutôt convenable puisque je suis déjà qualifié aux championnats du monde cet été grâce aux résultats réalisés l’année dernière. Mais j’ai pu confirmer début mars avec une bonne rentrée sur 100 mètres lors du meeting de Marrakech que j’ai remporté. Et puis j’ai fait une belle saison hivernale en terminant double champion de France sur le 60m et le 200m, avec deux nouveaux records de France sur le 60m et le  200m dans la catégorie T38, et un bon 60 mètres qui m’a fait penser que je pouvais faire un bon chrono cet été aux championnats du monde.

Quels vont être vos objectifs pour les championnats du monde de para-athlétisme ?

J’ai deux objectifs. Le premier, c’est bien évidemment d’être sur le podium puisque j’aimerais bien pouvoir m’inscrire parmi les meilleurs avant Paris 2024, histoire de conforter ma place dans ce top 3. Ce sera l’occasion de montrer à mes adversaires que je suis là et qu’il faudra compter sur moi pour une médaille à Paris. Il y a tout de même un top 4 qui pourrait être plus ou moins satisfaisant, ce qui permettrait une qualification aux Jeux de Paris. Plus clairement, l’objectif est de décrocher une médaille ou de faire un podium cette année aux championnats du monde.

« Une pression positive émerge à l’approche des championnats du monde »

Se prépare-t-on différemment à domicile ?

Oui, un petit peu. Je suis déjà qualifié et je n’ai pas nécessairement besoin de voyager partout dans le monde pour aller chercher la qualif, de faire de stages d’acclimatation à droite ou à gauche pour m’habituer à un certain climat, comme c’était le cas par exemple à Tokyo. Il y a une espèce de pression positive qui émerge avec l’excitation de courir à domicile devant nos proches. L’entraînement en lui-même ne diffère pas.

Comment se traduit cette pression positive ?

Cela se traduit par des sollicitations médiatiques de plus en plus importantes. C’est vrai que ces derniers temps, j’enchaîne pas mal d’interviews, de sollicitations en raison de mon rôle d’ambassadeur des championnats du monde de para-athlétisme à Paris. Sans oublier l’engouement qui monte auprès de nos proches avec une certaine émotion de pouvoir venir nous voir courir. C’est un moyen de montrer à tous les gens qui nous entourent quotidiennement comment ça se concrétise en compétition à travers des heures d’entraînement et certains sacrifices. Cette pression positive s’interprète de cette manière.

« Marquer notre territoire en tant que Français » 

Sentez-vous un engouement de la part du public ?

On sent forcément un engouement qui monte. A mon sens, c’est vrai que ça manque un petit peu de sensibilisation et de médiatisation, bien que La Chaîne L’Equipe ait repris la médiatisation des championnats du monde cet été et que je trouve que c’est quelque chose de très positif pour nous. Toutefois, je le ressens de la part de ceux qui s’y intéressent et un peu moins de ceux qui ne le sont pas.

Peut-on dire que ce sera une répétition générale en vue des Jeux paralympiques de Paris 2024 ?

Cela fait un petit peu office de répétition générale, même si ça se déroule au stade Charléty et non au Stade de France. Ça reste un championnat du monde à domicile, un peu plus d’un an avant les Jeux au même endroit. Ce sera aussi l’occasion pour nous de marquer notre territoire en tant que Français, de bien montrer à la concurrence que l’on compte réaliser de beaux Jeux à la maison. Ce sera également un bon moyen de valoriser notre capacité d’accueil sur un tel événement. Je pense que c’est bien aussi pour nos bénévoles et pour l’organisation de jauger la pression. Et puis, pour nous, athlètes, c’est sûr que si on fait un podium aux championnats du monde, on est automatiquement dans les favoris pour aller en chercher un à Paris 2024.