Des petits golfeurs en herbe dans l’Hérault

Tout au long de l’année, Hérault Sport, le Comité départemental de golf et l’Éducation nationale proposent des modules de golf dans les écoles. Yannick Saladié, un des intervenants de Hérault Sport, parle de cette initiative.

 
Pourquoi faire cette initiation auprès des élèves de cycle 3 ?
C’est une volonté de l’Éducation nationale. Depuis 5-6 ans, nous avons monté ces modules avec des conseillers pédagogiques en partenariat avec le Comité départemental de golf. Nous intervenons tout au long de l’année, dans une douzaine d’écoles environ. Une séance dure 1h30 avec trois ateliers de 30 minutes. Hérault Sport fait intervenir deux éducateurs, un sur chaque atelier, tandis que l’enseignant s’occupe du troisième. Un cycle correspond à sept séances hebdomadaires.
 
Avez-vous les infrastructures nécessaires ?
Nous travaillons sur des terrains, par exemple de football, en pelouse ou en synthétique où nous matérialisons les parcours. Nous avons tout le matériel pédagogique adapté. À la fin du cycle, nous amenons les enfants dans un vrai golf pendant une journée. Cela leur permet d’être dans des conditions réelles, de mettre en pratique ce qu’ils ont appris et de comprendre pourquoi nous leur avons expliqué certaines règles. Cette journée est organisée avec Hérault Sport, le Comité départemental de golf et des élèves en formation du Diplôme d’État (DE) au CREPS. Il y a deux classes sur la journée, pendant que l’une fait un petit parcours de golf, l’autre fait des ateliers.
 

 
D’où est venue l’idée ?
Il y a des conseillers pédagogiques d’EPS qui ont voulu tenter de faire du golf dans les écoles. Ils ont contacté Hérault Sport et nous avons monté les séances en regardant ce qui se faisait dans les autres départements. Les modules de golf intéressent énormément les enseignants et les élèves. C’est une activité qui développe la concentration, le calme et elle est très bénéfique. Les enfants apprennent les règles et respectent l’environnement et la pratique. Nous leur apprenons aussi le vocabulaire et ils deviennent de petits golfeurs. L’idée se développe très bien, ainsi nous avons actuellement beaucoup trop de demandes.
 
Comment sélectionnez-vous les écoles ?
Nous nous rassemblons en fin d’année avec les conseillers pédagogiques pour une réunion bilan. Nous regardons quelles sont les écoles dans lesquelles nous sommes allés et quelles sont celles qui demandent notre intervention. Nous devons faire des choix, car il y a beaucoup d’établissements qui nous sollicitent. Chaque année, il y a de plus en plus de monde.
 

 
Qu’est-ce que cela vous apporte ?
Nous prenons beaucoup de plaisir à intervenir dans cette discipline auprès des enfants. Cela change des sports collectifs. De plus, les enfants sont plus concentrés et attentifs et nous apprécions beaucoup leur attitude. Après nos interventions, certains enseignants se lancent en autonomie. Ils font alors appel aux conseillers pédagogiques et ils sont formés avec eux avant le début du cycle. Ils ont aussi un livret fourni par l’Éducation nationale. Mais tout cela demande plus d’investissement, car quand nous intervenons, nous aidons à l’installation. Là, ils sont seuls et doivent donc faire participer les élèves à l’installation du matériel.
 
De quelle manière le golf se développe-t-il ?
Ce sport était réservé à une certaine élite, mais il s’ouvre de plus en plus au grand public. Il y a des petits parcours abordables financièrement où les enfants pourront aller avec leurs parents. Par nos interventions, nous participons à l’expansion de la pratique.

Propos recueillis par Jade Delattre-Buisset