Delphine Cousin Questel : « On peut vivre du windsurf »

Championne du monde pour la troisième fois de sa carrière, Delphine Cousin Questel s’affirme encore une fois comme une référence dans sa discipline. Pour SPORTMAG, elle revient sur le début de sa carrière, ainsi que sa vision pour le futur.

 

Comment avez vous débuté le windsurf ?

J’ai commencé la planche à voile en Bretagne. Mes deux frères en faisaient aussi. On habitait à Carnac, donc rapidement j’en ai fait à l’école, puis en compétition.

A quel moment vous vous êtes dit que ça pouvait changer votre vie ?

Ça c’est fait petit à petit. J’ai fait des compétitions pendant que j’étais au collège/lycée. Après, j’ai pu continuer la compétition tout en faisant l’école supérieure de commerce de Brest. Ils m’ont laissé faire de la voile en parallèle. Puis, arrivée à la fin de mes études, je me suis dis que mes sponsors pouvaient m’aider à faire encore une année, et cela a continué jusqu’à maintenant. C’était pas un objectif en soi au départ, et finalement c’est devenu mon métier.

Est-ce qu’aujourd’hui on peut vivre du windsurf ?

Oui oui, on peut vivre du windsurf. Ce n’est pas facile, faut aller chercher les sponsors. J’ai la chance d’avoir des partenaires qui me suivent depuis plusieurs années. Au final, ça doit faire quatre ans que j’ai arrêté mes études, donc quatre ans que j’arrive à en vivre (rires).

Que va vous apporter ce titre de champion du monde de windsurf ?

C’est pas une première fois, puisque j’avais été championne du monde 2 fois (le dernier titre remontait à trois ans, NDLR). C’était vraiment l’objectif de retrouver ce titre. Je suis super contente d’avoir réussi à le faire. On verra ce que ça va m’apporter. Pour l’instant, c’est tout récent, alors on profite !

Un titre comme ça peut-il mettre en lumière votre discipline ?

Oui. C’est sûr qu’au niveau français l’attention médiatique est présente quand tu es championne du monde. On essaie de faire parler de nous toute l’année à travers les réseaux sociaux. Notre sport, et les sports de voile en général, sont vraiment géniaux.

Quels sont vos prochains objectifs ?

J’espère garder mon titre la saison prochaine. La compétition me plaît, donc j’ai envie de rester dedans. Il y a une nouvelle discipline qui arrive là, le windfoil qui est très intéressante et qui dispose d’une grande notoriété. J’aimerai bien me spécialiser la dedans, surtout que cela pourrait être aux JO.

Justement, vous aurez 34 ans pour les JO de Paris. Est-ce que gagner une médaille olympique à Paris serait la consécration pour vous ?

Moi, ce que je fais pour l’instant, c’est pas aux JO. Mais l’arrivée de nouvelles disciplines peut faire changer la donne. Bien évidemment, j’ai envie de me lancer la dedans. Le rêve olympique existe pour tous les sportifs, après, je vous avoue que là ça me paraît encore bien loin (rires).

Justin Teste