Déborah Sananes sprint les records

Banque Populaire du Sud

De championne de France cadette du 400 mètres en 2012 à la qualification aux championnats du monde d’athlétisme à Doha en 2019… que de résultats obtenus ! Qu’est ce qui fait sprinter Déborah ? La réponse est évidente : les Jeux Olympiques de 2024 ! Battre le record, tout donner sur la dernière ligne droite, faire le meilleur temps pour se qualifier… elle se prépare quotidiennement pour être à la hauteur de ce rendez-vous de l’exploit. C’est justement après avoir couru un 400 mètres sur la piste du Montpellier Décathlon Elite, son club d’entrainement présidé par le champion du Monde et vice-champion olympique de décathlon Kévin Mayer, qu’elle nous accorde un interview des plus spontané. 

Déborah, en deux mots qui es-tu ?

En deux mots, c’est bien court ! Je m’appelle Deborah Sananes. J’ai 25 ans et je performe dans l’épreuve sportive du 400 mètres. Je suis très timide et le sport me permet de me révéler, de m’exprimer… de montrer que j’existe. On peut dire que le sport m’a donné vie.

Parle-nous de ta discipline de prédilection : le 400 mètres…

Le 400 c’est tout simple : un tour du stade en sprint long. Apparemment, c’est la discipline la plus dure, la plus exigeante de l’athlétisme. Nous devons aller jusqu’au bout de nos limites y compris celle de l’épuisement pour obtenir une performance. Je ne peux pas juger n’ayant jamais testé les autres épreuves… je n’ai, d’ailleurs, pas choisi le 400 mètres non plus ! J’ai des prédispositions naturelles à être plus efficace sur le 400 que sur les autres distances.

… tu fais, aussi, du relais : le 4×100 mètres.

Oui, c’est très cool ! On partage la course avec une équipe en trois relais successifs par quatre athlètes qui parcourent chacun 100 mètres. On court pour les autres. On se dépasse pour l’équipe. Mais j’avoue que j’aime bien être dans ma bulle lorsque j’affronte mes propres limites. Seul le 400 mètres me procure cela !

Parle nous de ta première fois dans un stade.

Je ne m’en souviens pas vraiment. J’ai testé beaucoup de sports et il y a eu donc de nombreuses « première fois ». Après avoir fait de la musique, notamment du piano, mais aussi de la danse, du modern jazz, des claquettes, de la gymnastique… est venu le tour de l’athlétisme. Et là, je me suis concentrée sur le 400 car j’aime la vitesse !

Ton premier podium, tu l’as géré comment ?

C’était quoi déjà ?

Championne de France cadette du 400 mètres en 2012.

Oui, c’est ça ! J’étais très heureuse. Je venais juste de commencer le 400 mètres en cadette. J’étais plus sur le 200 mètres. Mais après une blessure, alors que j’avais encore beaucoup de douleurs, mon coach me propose de tester le 400 mètres. Avant l’épreuve, je m’étais entrainée une ou deux fois seulement sur le 400… et BINGO championne de France ! Alors heureuse, mais un peu sur la réserve car je sentais que j’allais changer de distance.

A la rentrée 2018, tu rejoins le Montpellier Décathlon Elite. Que gagnes-tu en plus avec ce pôle d’entrainement pour élites sportives ?

Tout est très différent par rapport à Fontainebleau où je me suis entraînée pendant quelques années. J’aime beaucoup ce changement au niveau des méthodes et… du climat aussi, qui est évidemment meilleur. Il y a une très bonne entente au sein du groupe. Nous sommes dans un pôle pour élites sportives et les conditions optimums réunies pour performer nous le rappellent ! Une vraie fabrique à champions. C’est à nous de jouer et de faire la différence.

Concrètement, que t’apporte le soutien de la Banque Populaire du Sud à travers le partenariat qu’elle vient de signer avec le Montpellier Décathlon Elite ?

Nous avons besoin de financement pour notre matériel, pour partir faire des stages, avoir des équipements adaptés à nos ambitions. Ce type de partenariat nous permet de l’obtenir.

Le 400 mètres est une vraie pompe à énergie. As-tu un nutritionniste…

Scoop ! Mon copain est chef cuisinier alors pour moi, bien entendu, il mitonne des petits plats dans les grands… mais toujours en fonction du programme alimentaire établi par mon nutritionniste.

… et un préparateur mental ?

Oui. Je suis accompagnée par une psychologue qui fait office de préparateur mental.  Elle m’accompagne dans ma carrière de sportive de haut niveau mais aussi dans ma vie privée.  Nous échangeons sur mes peurs, mes angoisses afin qu’elles diminuent notamment en période de compétitions. Lorsque j’ai vraiment une baisse de régime, nous travaillons à trois avec mon coach pour se remobiliser et améliorer des comportements à l’entraînement.

Est-ce qu’un jour le doute à pris le pas sur l’envie de continuer ?

Franchement, jamais. Pourtant, j’ai eu des déceptions comme lorsque j’ai loupé ma sélection pour les JO de Rio… deux semaines après j’ai battu mon record ! Mais pour rien au monde je pense à abandonner.

Ton ultime objectif ? 

Je veux mon billet pour les JO de 2024 et, si cela arrive, vivre pleinement ce moment hors norme.

Par Banque Populaire du Sud