Engagée dans une compétition d’une rare intensité, l’équipe de France HandSourd a vécu une phase de poules correcte avant de signer un quart de finale magistral face au Brésil. Battus en demi-finale par l’Allemagne, les Tricolores joueront la médaille de bronze face à la Serbie. Retour sur leur parcours.
Les Français ont lancé leur aventure le 16 novembre, avec un premier obstacle bien connu : la Croatie. Comme lors de leur entrée au championnat d’Europe 2024, les Bleus ont trouvé face à eux une formation puissante, compacte et expérimentée. Après un début de match engagé, les Bleus ont tenu le rythme pendant une bonne partie du premier acte. Mais l’impact physique croate et quelques imprécisions ont fini par peser.
L’écart se creuse, la France manque de réussite devant le but et s’incline finalement 35-25. Malgré le revers, les enseignements sont nombreux : application, engagement, entame solide. Des signaux qui annoncent une réaction. Elle arrive dès le lendemain. Face à la Serbie, les Bleus retrouvent leur jeu, leur liant et leur confiance. Après un début de match équilibré, ils prennent les commandes et imposent un tempo maîtrisé (31-22). Une victoire qui relance complètement leur tournoi.
Une montée en puissance confirmée contre le Kenya
Pour conclure le premier tour, les Français défient le Kenya, adversaire qu’ils n’avaient encore jamais rencontré. Le jeu atypique des Kényans surprend le collectif de Thibaud Robert, mais le temps mort du premier quart d’heure remet les idées en place. La France resserre sa défense, accélère en transition et creuse rapidement l’écart (19-8 à la pause). La seconde période est à sens unique : les Kenyans ne trouvent plus de solutions, n’inscrivent que six buts, tandis que les Tricolores déroulent et s’imposent 38-14. Un succès net, logique, qui ouvre la porte aux quarts de finale.
Un quart maîtrisé, une demie trop haute
En quarts, les Bleus livrent l’une de leurs prestations les plus abouties du tournoi. Opposés au Brésil, ils démarrent tambour battant : défense étouffante, contre-attaques tranchantes, arrêts décisifs de Corentin Sellier… Après dix minutes, la France mène déjà 6-0 et les Brésiliens patienteront plus de onze minutes avant de marquer. Le scénario ne change pas après la pause : le collectif tricolore varie les rythmes, récupère rapidement les ballons et ne laisse aucun répit à son adversaire. Le score final (39-14) récompense une prestation sérieuse et parfaitement maîtrisée.
La demi-finale, elle, raconte une tout autre histoire. L’Allemagne, déjà victorieuse des Bleus lors de rencontres amicales, impose très vite un défi supérieur. Le gardien allemand s’illustre dès les premières minutes, les pertes de balle françaises se multiplient et l’écart se creuse progressivement. Malgré des fulgurances offensives, malgré les arrêts de Sellier qui maintiennent l’espoir, la France ne parvient pas à réduire suffisamment la marge. L’écart se stabilise puis augmente (29-18) et la qualification s’envole.
La France devra désormais se tourner vers la petite finale. Ce mardi 25 novembre, les coéquipiers de Luc Forêt affronteront la Serbie pour décrocher une médaille qui viendrait récompenser un parcours plein de caractère, de progrès et de combativité.
