David Donnelly : « Pérenniser le Beach Pro Tour Elite 16 en France »

©️ Pierrick BASTIDE

David Donnelly, directeur de RnK, société organisatrice de l’étape du Beach Pro Tour Elite 16 à Roland-Garros, évoque ce tournoi et la volonté de l’installer durablement.

Comment l’organisation du Beach Pro Tour Elite 16 a été mise en place ?

Je dirige une agence qui s’appelle RnK, qui est une agence d’organisation d’événements. Nous nous sommes rapprochés de la Fédération Internationale de Volley qui, de son côté, avait remis à plat le circuit de beach-volley international en lui donnant plus de clarté, plus de lisibilité, en créant notamment un circuit élite pour les meilleurs beach volleyeurs, garçons et filles, et en installant le circuit autour d’une quinzaine d’étapes dans le monde. Compte tenu du fait que les Jeux vont avoir lieu à Paris dans deux ans et que le beach-volley n’y était pas spécialement présent, il était dans l’intérêt de la fédération internationale à essayer de trouver quelque chose à Paris. Nous, ça nous intéressait en tant qu’agence d’organisation d’événements de réfléchir à ça. Nous nous sommes rapprochés de cette façon avec la Fédération Internationale de Volley. Et puis, on a décidé ensemble d’inscrire au calendrier du circuit international une étape à Paris.

De notre côté, nous sommes allés chercher un lieu. Parce que, compte tenu du fait que le beach-volley n’est pas encore très puissant en France, on s’est dit qu’il nous fallait quelque chose de percutant. Il fallait donner un cachet ou un caractère un peu particulier à cette première édition. On s’est dit que ça passait peut-être par le lieu et on s’est rapprochés de la Fédération Française de Tennis qui, de son côté, cherchait à étendre les activités du Stade Roland-Garros pour ne pas y accueillir que du tennis trois semaines par an. Nous leur avons proposé cette idée de faire un événement de beach-volley étalé sur quatre jours. Chose qu’ils ont trouvé étonnante d’abord, puis rigolote. Et on s’est mis à travailler tous ensemble pour faire de cette idée un véritable projet. Et c’est ce qui donne l’étape du Beach Pro Tour Elite 16, qui débute demain (jeudi, ndlr.) et se termine dimanche.

Outre la promotion du beach-volley, le but est aussi de rendre cet événement ludique et convivial…

C’est l’essence même du beach-volley, qui est un sport convivial. Effectivement, on met en place un dispositif tout au long du week-end avec beaucoup d’animations, beaucoup d’ambiance, de la musique et des animations à l’intérieur du court Philippe-Chatrier, du Central. Le slogan qu’on a choisi pour cette première édition est : « Faites du bruit, les joueurs sont prêts. » Si le tennis nécessite un silence de cathédrale, c’est tout l’inverse du beach-volley. Il faut qu’il y ait du bruit. Il y aura de la musique, des DJ, il y aura de l’ambiance. Cela va contribuer à être une grosse fête pour cette discipline. C’est la promesse que l’on fait aux spectateurs et que l’on va tenir. Le dispositif s’y prête vraiment. Et le court central de Roland-Garros est vraiment génial.

« Très contents de ces 15 000 spectateurs attendus sur quatre jours »

15 000 spectateurs sont attendus sur les quatre jours de compétition. Est-ce un bon chiffre pour une première ?

On est très satisfaits de nos chiffres de spectateurs attendus pour le moment.  Ça continue de bien vendre jusqu’au dernier moment et probablement ce week-end, ce qui est très bien. C’est une première édition. C’est un sport qui n’est pas installé en France, qui n’a pas un public. Le volley en a, le beach-volley beaucoup moins. Les athlètes ne sont pas spécialement identifiés. Ce sont de grosses stars internationales dans certains pays, mais ce n’est pas le cas en France. On y est allé modestement, humblement et on est très contents avec ces 15 000 spectateurs attendus sur les quatre jours. Cela va nous donner une excellente base pour construire pour l’avenir puisqu’on s’inscrit clairement sur plusieurs années.

Le Beach Pro Tour Elite 16 est-il amené à perdurer à Paris au-delà des Jeux olympiques et paralympiques ?

Absolument. On s’inscrit dans la dynamique des Jeux olympiques et paralympiques pour faire cette première édition 2022. Il y en aura une autre en 2023. Mais il y en aura aussi une en 2024, qui se tiendra juste après les Jeux. Une autre étape sera présente en 2025 et au-delà. L’objectif est d’installer un événement de ce type dans la dynamique des Jeux, mais aussi pour le pérenniser et l’étendre dans le temps. Il est nécessaire que parmi les différents héritages, au-delà des Jeux olympiques et paralympiques sur notre territoire, il y ait aussi ces nouveaux événements internationaux qui accueillent les meilleurs athlètes mondiaux de la discipline, hommes et femmes. J’insiste beaucoup là-dessus, mais pour nous, c’est très important. Ça doit être un rassemblement qui doit se pérenniser à côté des mastodontes que sont le Tour de France ou le tournoi de tennis de Roland-Garros, qui accueillent les meilleurs athlètes de leur discipline chaque année sur le territoire français. On va installer ce type d’événement à côté de ces géants.