Dans la famille Garandeau, je demande Noé

Banque Populaire du Sud

« La valeur n’attend pas le nombre des années ». Cette célèbre réplique s’approprie parfaitement à Noé. Il s’agit, aussi, d’une histoire de famille à savoir celle du clan Garandeau. Noé en est le cadet et quel chemin parcouru à tout juste 15 ans. Tel un Rodrigues au pied marin, le combat sur l’eau ne lui fait pas peur. C’est en effet avec vingt points d’avance sur son dauphin, à l’issue de sept jours d’épreuve, disputées à Martigues dans des conditions variées qu’il est sacré champion de France de windfoil glisse en 2018. A 13 ans, il connait déjà la plus haute marche du podium ! Il réitère l’exploit, en 2019, en conservant son titre et devient, en 2020, vice-champion de France extrême glisse. Entretien avec un espoir à suivre assurément !

Qu’est-ce qu’on attend de la vie à tout juste 15 ans ?

Tout… bien évidemment, tout ! On commence à réfléchir quel est le métier que l’on souhaite faire. Qu’est ce qui nous plait ? Dans quel domaine ? On est au seuil de la découverte de pleins de choses : le sport, des activités, des métiers, etc… la vie tout simplement.

Pour toi la « passion sport » est familiale…

Mon père faisait déjà, en effet, beaucoup de planche à voile, mon frère et ma sœur aussi. Lorsque j’ai 6 ans, je fais mon premier stage de voile en Optimist au yacht-club de Mauguio-Carnon, tout comme le reste de la famille. Ainsi, l’aventure commence pour moi.

Peux-tu nous en dire plus sur ta discipline ?

Le windfoil est une nouvelle discipline olympique qui mêle le surf et la voile. C’est comme un avion qui permet de voler au-dessus de l’eau. Cela va deux fois plus vite qu’une planche à voile basique. On remonte au vent beaucoup plus facilement. Ce sport procure rapidement des sensations des plus fun, et chaque étape de l’apprentissage donne du plaisir. C’est aussi une nouvelle manière de découvrir la mer.

Le windfoil au lieu et place de la planche à voile ?

Oui complètement. En compétition, il n’y a quasi plus personne qui fait de la planche à voile classique, surtout depuis que le windfoil est devenu une discipline olympique. En amateur, il y a toujours des véliplanchistes « purs et durs ». En compétition, c’est de plus en plus rare. Avec le windfoil on va plus vite. La vitesse est grisante, les sensations sont beaucoup plus fortes et c’est moins physique. Il y a plus de plaisir intense de glisse !

L’adrénaline de ton premier podium, parle nous en ?

Un podium, c’est très fort en émotion notamment le premier qui fut, pour moi, celui du championnat de France. J’ai vraiment été cherché la victoire.

Le stress et toi, ça fait deux ?

Au début de la compétition, c’est toujours un peu compliqué. Du coup sur les départs, je perds un peu mes moyens. Au bout du deuxième jour, je commence à reprendre mes marques. Je fais ce que je sais faire. Le mauvais stress diminue pour laisser la place au bon stress.

Est-ce que tu as déjà ressenti l’envie de tout laisser tomber ?

Oui, avec mon ancienne discipline à savoir la planche à voile. C’était très compliqué pour peu de ressenti « plaisir ». Mais aucunement avec le windfoil, je n’ai jamais eu envie d’abandonner, bien au contraire. Le windfoil, pour moi, est arrivé au bon moment pour réenclencher la « passion sport ». Et maintenant, je suis pleinement heureux, comme un poisson dans l’eau.

Ton avenir, à la fois sportif et professionnel : comment tu le vois ?

L’année prochaine j’intègre le pôle espoir de Mauguio-Carnon. Je vais faire quatre à cinq entraînements par semaine avec des séances de sports au CREPS. Cela va vraiment devenir sérieux avec des parcours olympiques. En ce qui concerne mon projet professionnel, je connais les grandes options générales qui m’intéressent comme les matières scientifiques, l’étude des langues et plus encore la médecine ou l’aéronautique. J’avoue que ce n’est pas encore bien défini dans ma tête. Je suis dans la phase découverte.

Quand on a 15 ans, 2024 cela représente quoi ?

Je ne pense pas que cela soit « mon rendez-vous » avec l’olympisme. C’est celui de 2028 que je ne veux pas louper ! J’aurais alors 22 ans et j’espère être en pleine capacité et possession de mon sport pour être sur la première marche du podium.

Par Banque Populaire du Sud