CREPS Île-de-France : En route vers la SOP 2021

Après le succès de la première édition en 2020, le CREPS Île-de-France a vu les choses en grand pour la Semaine olympique et paralympique 2021, organisée au 1er au 6 février. Entretien avec les différents acteurs de cette belle initiative.

Quel bilan avez-vous fait de la première édition de la Semaine olympique et paralympique du CREPS Île-de-France, organisée l’an dernier ?
Michel Godard (directeur du CREPS Île-de-France) : C’est une semaine qui s’est très bien passée, d’une part parce que les publics ont répondu présent, d’autre part car l’animation a été de grande qualité, que ce soit l’animation sportive, notre sport phare de démonstration et d’animation qui était le breakdance, les animations sport-santé, et les expositions. Tout s’est bien coordonné, et 1200 élèves (34 classes) sur 5 jours, ont participé. Il y a eu 5 départements concernés, 10 disciplines sportives, tout ça s’est bien enchaîné, nous avons fait une très belle semaine.

Cela vous a donc incité à voir encore plus grand pour la prochaine édition, en 2021…
Michel Godard : Je n’y suis pour rien, ce sont mes collaboratrices Charline (Squitiero) et Peggy (Amiotte) qui ont vu très grand. Ce sont de très bonnes collaboratrices, qui prennent de très bonnes initiatives. Elles ont des idées, je les laisse faire et je les encourage à poursuivre. Cette année, on a décidé de continuer l’animation au CREPS sur le thème du sport-santé, avec une petite touche de développement durable. On a également décidé de sortir du CREPS pour aller créer l’événement sur de nombreux sites olympiques et des sites partenaires avec le CREPS. C’est pour ça qu’on a créé une caravane qui va se déplacer demi-journée par demi-journée sur ces sites, où l’on va retrouver des animations pour les jeunes sur les thématiques du sport-santé et du développement durable. Ces animations vont conduire notre semaine.

Sur quels sites se déroulera cette Semaine olympique et paralympique ?
Charline Squitiero (chef de projets événementiel) : Cela va normalement partir du COJO, si la construction du nouveau COJO est terminée Porte de la Chapelle. La caravane passera ensuite notamment au Stade de France, au Vélodrome national, au Golf national, au Stade olympique Yves-du-Manoir, à la Base nautique olympique de Vaires-sur-Marne et au stade Jean-Bouin.
Michel Cogne (responsable du service communication et événementiel) : L’an dernier, toute la Région Île-de-France s’était déplacée au CREPS et était venue ici avec ses propres moyens de transport. L’idée de cette année, c’est non seulement d’accueillir au CREPS un certain nombre de représentants des départements, mais c’est aussi de déplacer le CREPS sur différents sites pour faire véritablement le tour de la Région Île-de-France. Et on voudrait ancrer, par rapport à 2022, 2023 et l’année olympique 2024, le fait d’être sur une idée d’un parcours de la Semaine olympique et paralympique, pour que les gens se joignent à nous et communiquent ensemble sur cet événement.

Avez-vous pu compter sur l’aide des collectivités pour organiser un tel événement ?
Michel Godard : Cette année, nous avons un bon soutien des collectivités. L’année dernière, c’était un soutien que l’on va appeler virtuel. Cette année, comme elles ont vu que nous faisions de belles choses, le soutien n’est pas seulement virtuel, il est aussi financier. Nous avons la Région Île-de-France à nos côtés, mais aussi quatre départements qui nous soutiennent de manière importante.

Vous devez être particulièrement sensible au thème de cette année, le sport-santé…
Michel Godard : Oui, parce qu’il y a toujours trois piliers dans le sport de haut niveau : la préparation sportive, la préparation à la vie de demain – la vie sociale, ce que l’on appelle l’insertion professionnelle, et puis le versant santé. Pas de santé, pas de sport de haut niveau. C’est quelque chose qui, évidemment, nous tient à cœur. Et puis, nous avons aussi au CREPS, où nous dispensons 350 000 heures de formation, le futur encadrement de demain : des animateurs, des moniteurs, des maîtres-nageurs, des professeurs de judo, toutes sortes d’animateurs et de moniteurs de sport. Forcément, le sport-santé est une question qui est non seulement d’actualité, mais qui est à l’ordre du jour de toutes leurs activités sportives. La santé de tous les publics, qu’ils soient jeunes – des écoles primaires, collèges et lycées, ou qu’ils soient du troisième âge, tout ça est une question centrale dans l’activité sportive. Et cela devrait être une cause nationale.

« Changer le regard des gens sur le diabète »

En parallèle de ce grand relais de la Semaine olympique et paralympique, vous avez souhaité défendre une cause importante…
Charline Squitiero : Nous avions choisi le thème du sport-santé avant même qu’il soit décidé par le COJO. On s’était déjà approprié ce thème, et ça nous tenait vraiment à cœur de faire un geste auprès d’une cause. Nous avons choisi le thème du diabète, sachant qu’on accueille au sein du CREPS une championne du monde de karaté, Alizée Agier, qui fait partie du Pôle France. C’était donc facile pour nous d’avoir un contact avec une sportive atteinte de diabète de type 1. Nous avons ensuite pris contact avec deux associations : Type 1 Running Team et Type 1 Family, deux associations qui aident à apprendre à vivre avec le diabète, pas uniquement pour les sportifs. Nous avons également un parrain, Hakaora Vallée, un jeune lycéen qui se lance des défis sportifs pour changer le regard sur le diabète, notamment auprès des politiques. Il sera le parrain de notre relais, tout ça fait qu’on a voulu défendre une cause. Des dons vont être faits pendant cette Semaine olympique et paralympique, puisque pour chaque unité parcourue lors du parcours de la caravane, 24 euros seront collectés pour les associations. A la fin, nous allons donc récolter une somme qui sera reversée à ces deux associations.

Quel sera le rôle du parrain et de la marraine de cette SOP 2021 ?
Charline Squitiero : Hakaora (Vallée) sera présent toute la semaine avec la caravane, il sera sur chacun des sites pour sensibiliser les jeunes et participer aux activités. Il aura vraiment pour rôle de porter un message fort auprès de la jeune génération. Alizée (Agier) va plus apporter son recul et son ressenti sur le fait d’être sportive de haut niveau en ayant le diabète. Elle montre que c’est possible. Après, sa présence dépendra de son emploi du temps, qui est assez chargé.

Avec quel objectif vous lancez-vous dans l’organisation de cette deuxième édition ?
Charline Squitiero : L’objectif, c’est déjà de réussir à faire perdurer cette Semaine olympique et paralympique dans le temps. Ce sera la deuxième édition, on trouve de la continuité et il y a une montée en puissance. Nous voulons sensibiliser le jeune public à la pratique du sport, et pas uniquement les sports olympiques, mais les sports paralympiques également. Il y aura des disciplines paralympiques sur le site du CREPS qui vont être proposées (initiations au tennis de table fauteuil, au ParaBad, au hockey pour les malvoyants). Nous souhaitons également changer le regard des gens sur le diabète, et montrer que ce n’est pas parce qu’on est diabétique qu’on ne peut pas faire de sport.

Vous parliez d’une touche de développement durable dans le programme de 2021. Quelle sera-t-elle ?
Michel Godard : C’est assez simple, il va y avoir un quiz spécifique sur chaque site, en liaison avec le site concerné, pour qu’en quelques questions, les jeunes soient sensibilisés à cette question du développement durable. Ce sera léger, parce qu’on a d’autres choses à organiser cette année, mais il est fort possible que l’année prochaine, ce soit la thématique centrale. On fera alors quelque chose de beaucoup plus important. Nous allons sur des sites qui sont déjà très engagés sur le développement durable, comme le Stade de France ou le Golf national. Mais il faut encore mobiliser les jeunes.
Michel Cogne : Le déplacement de la caravane se fera en bus électrique, qui permettra d’accompagner tout le monde d’un site à l’autre et de pouvoir organiser les choses, avec le soutien de deux partenaires. Tout d’abord Energie France, qui va passer sur les sites pour essayer de faire l’inventaire des techniques possibles d’amélioration des performances énergétiques dans le chauffage et dans l’isolation de chaque site. Ensuite, la MAIF, qui a une vraie démarche d’éco-responsabilité. Elle va nous accompagner également sur les sites. C’est un accompagnement cette année, avant une montée en puissance en 2022 et 2023.

Propos recueillis par Simon Bardet