Coupe de France des Rallyes 2018 : Bouhot s’impose en finale

Au terme d’un rallye marqué par les nombreuses sorties de route des favoris, Étienne Bouhot (Skoda Fabia R5) a remporté samedi la Finale de la Coupe de France des rallyes 2018. Guillaume Sirot (Citroën C3 R5) et Jean-Mathieu Léandri (Skoda Fabia R5) accompagnent le régional de l’étape sur le podium final.

 
Avec 190 rescapés sur les 210 équipages qui ont pris le départ la veille, cette deuxième étape de la Finale 2018 a réservé son lot de surprises. Tout commence dès l’ES3, le premier secteur chronométré où Éric Mauffrey (Skoda Fabia R5) sort dans un champ sans parvenir à revenir sur la route. C’est l’abandon pour le Vosgien qui laisse les commandes de l’épreuve à Mathias Vaison (Skoda Fabia R5), solide comme un roc malgré son jeune âge. Ce dernier signe le meilleur temps de la spéciale, à égalité avec Antonin Mougin (Citroën C3 R5). Mathias Vaison récidive dans le ‘chrono’ suivant et augmente son avance sur son plus proche poursuivant qui n’est autre que Guillaume Sirot. Le pilote de Thiers profite de sa belle performance dans cette ES4 pour monter sur le podium provisoire et même menacer Étienne Bouhot, alors deuxième, qui se plaint d’un manque de sensations avec sa Skoda Fabia R5 sur cette boucle matinale.

Sirot et Bouhot au coude-à-coude

L’ES5 était la spéciale la plus difficile de la journée, voire du rallye, puisque Bruno Longépé (Skoda Fabia R5) part à la faute alors qu’il retrouvait peu à peu un rythme convenable. Pendant ce temps-là, Mathias Vaison poursuit son sans-faute et rentre à Chalon-sur-Saône en tête de l’épreuve. En début d’après-midi, Guillaume Sirot est intouchable, remporte successivement l’ES6 et l’ES7 et se retrouve même aux commandes de cette finale avant le dernier ‘chrono’ après la sortie de route de Mathias Vaison. Solide leader depuis l’ES3, le jeune pilote local part à la faute et ne parvient donc pas à concrétiser la maîtrise et la pointe de vitesse affichées sur cette épreuve à seulement 23 ans. Avant l’ultime tronçon chronométré, 4s1 séparent Guillaume Sirot et Étienne Bouhot. C’est finalement le Bourguignon qui l’emporte à domicile et réalise son rêve au terme d’un week-end où il est apparu surmotivé. « On a fait le maximum dans la dernière spéciale », s’enthousiasme Étienne Bouhot. « Nous sommes partis avec les pneumatiques froids. On aura fait une belle finale, mais je regrette tout de même la sortie de Mathias. C’était l’objectif de notre année et j’ai consacré beaucoup de temps et d’argent pour ça. J’ai mis ma vie privée entrée parenthèses et ma femme m’a laissé faire ; c’est donc une belle récompense. On n’était pas classé parmi les favoris et je suis content d’avoir déjoué les pronostics. » Guillaume Sirot s’incline pour 2s4. « Je ne suis pas déçu », déclare-t-il. « Je m’en veux seulement pour la dernière spéciale. J’ai été aveuglé par le soleil et j’ai tapé. J’ai dû me casser une côte car je n’arrive plus à respirer. Je suis content du résultat final. »

Jean-Mathieu Leandri troisième

C’est finalement Jean-Mathieu Leandri qui complète le podium. « Je suis satisfait de ce rallye. Finalement, c’est l’épreuve où j’étais le moins à l’aise de la saison mais on a su être régulier. Je ne pense pas qu’à la régulière on aurait pu obtenir ce résultat mais nous sommes là. J’aimerais bien la gagner un jour mais il faudra un profil qui me convient mieux ! » En constante progression, le Corse devance Antonin Mougin et Dominique Rebout (Skoda Fabia R5). Non content de se classer à une superbe sixième place au général avec une Skoda Fabia S2000, Rémy Risaletto s’offre la victoire de classe en A7S. Alors qu’il effectuait une superbe course en immisçant sa Peugeot 106 S16 dans le top 20 hier, Dimitri Audet est sorti de la route dans l’ES4 et c’est finalement Yoan Corberand (Citroën C2) qui s’adjuge la classe F213. Fabien Frobert (Renault Megane Maxi) s’impose en A7K, tout comme Teddy Blanc-Garin (Mitsubishi Lancer Evo9) en A8, Mathieu Vallet (Renault Clio) en A6K, Romain Brion (Renault Clio) en F214, Thibaud Mounard (DS 3 R3) en R3 ou encore Lionel Bernard (Mitsubishi Lancer Evo9) en N4.

Leslie Mucret