Claire Supiot : « La gagne est là, le rêve aussi »

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À l’occasion du mouvement Sport Planète mené par la MAIF, au Golf National de Saint-Quentin-en-Yvelines, Claire Supiot nous parle de son engagement écologique, de ses ambitions et de ses rêves à l’aube de 2024. 

Pourquoi vous êtes-vous engagées auprès de la MAIF pour ce programme Sport Planète ?

Je me suis engagée auprès de la MAIF, car je suis Capitaine Sport Planète et j’ai accepté cette proposition car cela correspondait vraiment à mes valeurs concernant la préservation de la planète ! Je suis mamie et c’est une chose importante pour moi, l’héritage qu’on laisse prend tout son sens quand on a 56 ans. J’en mesure l’importance avec les bons gestes dans mon quotidien.

L’écologie, est-ce une thématique qui vous touche personnellement ?

Je me rends compte qu’aujourd’hui qu’on fait de plus en plus de gestes écologiques. Et c’est quelque chose qui a intégré notre quotidien. Si on y fait attention, on voit qu’on en fait tous un petit peu ! Si on peut se permettre une analogie par rapport aux plantes, la graine est déjà là, il n’y a plus qu’à arroser pour faire pousser (rires) !

Étiez-vous déjà engagée pour certaines causes auprès d’associations ou de fondations ?

Alors non, pas forcément le terme « engagé dans l’écologie », je dirais que je suis plus « sensibilisée ».

Pour une athlète de haut-niveau, on peut s’interroger sur la difficulté d’application de ces gestes écologiques, ne serait-ce que par rapport aux déplacements en compétition. Est-ce que c’est simple d’appliquer ces bons gestes ?

Concernant les déplacements en compétition, c’était quelque chose que l’on prenait déjà en compte ! On peut penser au covoiturage pour aller en déplacement avec nos clubs respectifs. Cela a un impact économique puis on se rend compte qu’on a un impact écologique. C’est le fait de ramener sa gourde à l’entrainement. C’est aussi en mangeant bien, en prenant des fruits et légumes de saison et, personnellement, je ne mange pas de viande… Ce sont des gestes basiques que l’on faisait déjà, on ne mettait juste pas l’étiquette « écologie » dessus.

Vous avez ce rôle de capitaine Sport Planète comme 6 autres athlètes. Comment s’est passée cette journée en leur compagnie ?

Cette journée m’a permis de découvrir les autres athlètes (ndlr : Charlotte Bonnet, Marine Boyer, Mélina Robert-Michon, Élodie Clouvel, Chloé Trespeuch, Sandrine Gruda) qui composent cette Team. On a réalisé une fresque autour de l’écologie, du développement durable avec le CDOS 78 : cela nous a permis dès le départ d’échanger nos points de vue et de faire tomber des barrières. Et puis on a le sport de haut-niveau qui nous unit et on a aussi le côté « femme ». Je dirais que ce sont de très belles rencontres !

La Team Sport Planète n’est pas la seule équipe d’athlètes à laquelle vous vous joignez. Vous êtes aussi membre de la Team Anjou 2024. En quoi consiste cette équipe ?

Cette Team est composée de 24 athlètes, jeunes et moins jeunes, originaires du Maine-et-Loire. Elle a évidemment été créée pour les Jeux de Paris mais il y a aussi l’idée de prolonger jusqu’en 2028, à Los Angeles, pour les jeunes pousses. Je pense qu’avoir une Team comme celle-ci nous pousse à défendre les valeurs de notre territoire. Quand je vous disais que je mange bio, que j’ai un accès à des produits locaux et de saison, c’est aussi parce que j’ai la chance d’habiter dans ce département. Ce sont des choses accessibles ! Les élus ont fait des paris sur des athlètes en les conviant à cette Team et je trouve que c’est aussi ça soutenir le sport. L’Anjou sera bien représenté !

Ces athlètes vont espérer participer aux Jeux, vous aussi. Ces Olympiades auront une saveur particulière puisque ce seront vos dernières. Quel est votre objectif pour cette compétition ?

Il faut déjà avoir le billet pour se qualifier (rires) ! Il faut aller chercher des performances chronométriques en mai et juin prochains pour se qualifier. La Coupe du Monde à Limoges et le Championnat de France vont permettre de chercher une qualification pour les Jeux Paralympiques.

Et si vous décrochez ce précieux billet ?

Même à mon âge, je suis toujours rêveuse et je ne m’interdis rien. La gagne est là, le rêve aussi. J’aime à dire que plus qu’une participation j’ai envie de gagner ! C’est tellement plus facile de me lever à 5h le matin pour aller à l’entrainement en pensant à l’or que de me dire « je vais finir 100ème donc je peux éteindre mon réveil ». Pour avoir la niak, il faut rêver très haut.