Chrystel Marcantognini : « le CROS doit rassembler »

Aider toutes les disciplines sportives à prospérer est l’un des buts des Comités régionaux olympiques et sportifs. Exemple en Bourgogne-Franche-Comté avec Chrystel Marcantognini, présidente du Comité régional, qui revient sur la politique générale.

 

Quel est le rôle du Comité régional olympique et sportif Bourgogne-Franche-Comté ?

Nous représentons le mouvement sportif, c’est-à-dire les ligues et les comités des disciplines olympiques et non olympiques. Nous les aidons dans leur développement, défendons leurs intérêts et veillons à préserver les principes de l’olympisme. Par exemple, nous les assistons dans la partie administrative grâce à un service fiches de paie. Nous sommes également en étroite collaboration avec le Conseil régional et la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale qui font appel à nos conseils, comme par exemple pour savoir où un équipement serait utile dans la région. Nous sommes présents à toutes leurs réunions en lien avec le mouvement olympique.

Quels sont les domaines dans lesquelles intervient le CROS ?

Nous avons plusieurs thématiques imposées par le CNOSF. Sport éducation et citoyenneté pour promouvoir les valeurs olympiques, « Actions en milieu carcéral », Sport et professionnalisation qui favorise la formation et l’emploi, Sport santé en collaboration avec l’Agence régionale de santé, le sport sur ordonnance et la lutte contre le dopage. Nous sommes en train de finaliser le projet Sport et territoire, qui nous permettra de créer un maillage sur tous les départements durant cette olympiade, à remettre au CNOSF l’an prochain. Nous avons également créé des commissions supplémentaires, une pour faire un état des lieux du sport de haut niveau et une autre transversale pour atteindre la mixité dans l’ensemble de nos actions.

Comment la fusion des CROS Bourgogne et Franche-Comté s’est déroulée ?

Nous avons été réunis le 24 mars 2018 et c’est allé très vite, sans contestation, entre deux ex-équipes qui souhaitaient travailler ensemble. Les deux ex-présidents avaient déjà commencé à s’organiser en amont. Avant la fusion, les actions menées par les deux CROS n’étaient pas exactement les mêmes, mais se rejoignaient.

De quelle manière relayez-vous vos actions auprès des clubs ?

Nous nous appuyons sur les huit Comités départementaux olympiques et sportifs. Nous aurons une réunion, le 8 novembre prochain durant laquelle nous allons travailler pour avoir le même discours. Il y a 24 élus au Conseil d’administration, mais toutes les personnes des CDOS peuvent participer aux commissions. Tout le monde doit tirer dans le même sens pour être utile aux ligues et aux comités adhérents. Nous avons 11 permanents en charge des problématiques, répartis sur nos deux sites de Dijon et Besançon. C’est une chance d’en avoir autant pour notre Région. Je souhaite que le CROS rassemble et soit disponible pour tout le monde.

Quelles sont les spécificités sportives de la Région Bourgogne-Franche-Comté ?

Nous avons une commission sports de nature, car il y a beaucoup de moyennes montagnes dans notre région. Nous avons la chance d’avoir sur notre territoire le Centre national de ski nordique et de moyenne montagne dans le Jura, ainsi qu’un CREPS à Dijon. Suite à la fusion, le CROS a repris le service cartographique pour les randonnées à l’adresse des ligues et comités sportifs qui existait depuis une dizaine d’années en Bourgogne. Nous travaillons avec 20 à 30 adhérents en moyenne sur une année civile qui nous sollicitent pour des cartes ponctuelles ou annuelles pour une durée de travaux variant de 1 à 3 jours en moyenne et avec la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale sur des projets durant plusieurs mois. Ainsi, des cartes et des publications mises en page par le CROS se retrouvent bien souvent publiées sur son site institutionnel. Cependant, sur notre territoire il n’y a pas de sport majeur, car toutes les disciplines ont la même valeur à mes yeux.

Le CROS est-il impliqué dans le projet Paris 2024 ?

Oui, nous serons bien associés à ces Jeux olympiques. Nous attendons encore les directives du CNOSF mais on se prépare déjà.

Propos recueillis par Leslie Mucret