Président du CROS Auvergne-Rhône-Alpes, Christian Levarlet dresse le bilan de l’année écoulée et ouvre les perspectives pour 2023, année décisive dans la dynamique des Jeux de Paris 2024. Le mouvement sportif aurhalpin et le Comité régional olympique et sportif sont pleinement acteurs de l’aventure olympique.
Quel bilan tirez-vous de l’année 2022 au CROS Auvergne-Rhône-Alpes ?
Christian Levarlet : Cela a été une année bien remplie, entre la période de l’après-Covid à gérer et l’arrivée des Jeux olympiques et paralympiques. Plusieurs de nos projets ont pu aboutir, d’autres sont encore en train de grandir. On sent l’engouement des Jeux, qui prend davantage d’ampleur. Cette dynamique dans notre pays permet de voir se concrétiser beaucoup d’avancées dans le monde du sport. Cela se ressent dans notre région. En interne, nous avons connu des changements en 2022. Nous avons restructuré notre fonctionnement, avec un effectif étoffé à huit collaborateurs, auxquels il faut ajouter une nouvelle directrice. L’équipe est bien répartie sur les différentes tâches et projets variés qui nous attendent cette année, aux travers de nos quatre vice-présidences pour la mandature 2021-2025.
Le plus gros chantier en 2023, c’est l’approche des Jeux olympiques et paralympiques. Comment le mouvement sportif en Auvergne-Rhône-Alpes trouve sa place dans cet élan vers 2024 ?
CL : C’est en effet le chantier majeur. En fin d’année 2022, le CROS Auvergne-Rhône-Alpes s’est vu remettre le premier Trophée Terre de Jeux 2024 dans la catégorie « Inclusion, égalité, solidarité » avec notre dispositif Sport Prison, lors de la 3e édition du Forum annuel « Terre de Jeux 2024 ». C’est la récompense d’un travail de 10 ans pour nos équipes et les élus engagés dans le projet. Pour 2023, la dynamique reste très forte. Le 2 mars, en amont de notre cérémonie du Trophée des Sports (voir encadré), nous recevons justement le Cojo (Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques) à Lyon, dans le cadre de ses déplacements dans les territoires. L’apothéose de Paris 2024 approche à grands pas. Notre territoire est central dans l’élan des Jeux, aussi bien d’été que d’hiver d’ailleurs. Nous avons la chance de compter sur une large diversité de terrains, des lacs aux montagnes, qui nous permet d’avoir un tissu très dynamique, aussi bien en sport d’extérieur qu’en sports collectifs, de salle, etc. La région Auvergne-Rhône-Alpes est riche de sa diversité. Avec nos centres de préparation aux JOP et les labels Terre de Jeux 2024, qui réunit plus de 330 collectivités sur le territoire, nous avons un rôle à jouer.
« La région Auvergne-Rhône-Alpes est riche de sa diversité »
Dans ce contexte, la coopération entre les acteurs du territoire est indispensable ?
CL : Exactement. C’est l’objectif de la Conférence régionale du sport, qui entame sa mise en place opérationnelle à partir de cette année. Elle va permettre d’apporter une réelle valeur ajoutée à la collaboration entre l’Etat, les collectivités territoriales, le mouvement sportif et le monde économique. L’ambition de l’ensemble des acteurs est d’œuvrer au développement du sport.
En 2023, le fonds de dotation “Sport Ambition ” du CROS Auvergne-Rhône-Alpes voit le jour. En quoi consiste-t-il ?
Cette mise en place est l’aboutissement de six ans de travaux et de réflexion. Ce fonds de dotation a pour but de compléter la mission d’incubateur du CROS. L’objectif est de venir en aide aux athlètes de la région dans leur conquête de la performance. Ce dispositif vient en complément des dispositifs déjà existants, sans avoir la prétention de les remplacer. Ce fonds de dotation, nommé “Sport Ambition ”, va accompagner des athlètes en vue des Jeux de Paris. Mais 2024 n’est qu’une première étape ! On veut garantir de la perspective, et de l’accompagnement sur le long terme via nos mécènes, dont le premier est Entreprendre et Sport. Par cette mise en place, notre volonté est de développer le volet du haut niveau en assurant une sérénité financière. Cela va permettre aux athlètes de gagner du temps d’entraînement et de récupération, ou encore se fournir le matériel nécessaire à leur performance.
« Construire un CROS actif et réactif »
Quels seront les autres temps forts à venir en 2023 pour le CROS ?
CL : Ils seront nombreux. Il y aura d’abord l’animation des labels Paris 2024 et des valeurs olympiques. Dès mars, nous recevrons la tournée des territoires avant d’entamer la Semaine olympique et paralympique du 3 au 8 avril, et de continuer en juin par un rassemblement des collectivités labellisées Terre de Jeux 2024. Autre moment important : notre assemblée générale, organisée pour la première fois au CREPS fraîchement rénové de Vichy. C’est une vraie volonté de tenir ce moment ailleurs qu’à Lyon.
Quelles actions sont mises en place par le CROS Auvergne-Rhône-Alpes pour les enjeux post-Covid ?
CL : Concernant la prise de licences, la dynamique est repartie en 2022. L’année écoulée a prouvé qu’on pouvait pratiquer du sport de manière sereine. 2023 sera dans le même élan. Notre action sera surtout concentrée sur le bénévolat. Le retour des bénévoles est beaucoup plus lent et délicat. Ce que l’on peut faire, c’est prendre son bâton de pèlerin et informer, en particulier les parents, en leur présentant tous les avantages que cela apporte. Je n’oublie pas non plus notre activité de formation, Sport Propulse Formation, certifiée Qualiopi, jusqu’en 2024, qui œuvre au service du mouvement sportif. Ça a été un grand cru 2022 et il continue son développement pour accompagner au mieux les associations. Côté Paris 2024, pas d’inquiétude. C’est dans les départements, les villes, à l’échelle des clubs, qu’il faut agir pour mobiliser autour de la dynamique des Jeux. Pour résumer, notre volonté est de continuer à construire un CROS qui soit actif et réactif. Nous sommes là pour agir en faveur de la promotion des valeurs olympiques, et proposer un haut niveau d’expertise sur nos champs d’action. En 2023, nous continuerons dans cette voie.
Propos recueillis par Etienne Le Van Ky
