L’équipe de France masculine de volley n’a pas réussi à franchir la phase de groupes du Championnat du monde 2025 aux Philippines. Malgré un départ idéal face à la Corée du Sud, les doubles champions olympiques ont buté sur la Finlande puis sur l’Argentine, ratant l’accès aux huitièmes de finale.
Le Championnat du monde 2025, organisé aux Philippines, devait permettre aux Bleus de confirmer leur statut de doubles champions olympiques et de viser enfin une médaille mondiale. Les Bleus avaient pourtant parfaitement lancé leur tournoi dimanche à Quezon City. Opposés à la modeste Corée du Sud, 25e nation mondiale, ils n’ont laissé planer aucun doute. En à peine plus d’une heure (25-12, 25-18, 25-16), les Tricolores ont déroulé leur jeu. Solides au service, dominateurs au bloc, portés par un Jean Patry en réussite (16 points), ils ont vite fait la différence. Le six de départ « olympique » aligné par Andrea Giani a donné des garanties, offrant une victoire nette et rassurante.
Le piège finlandais
Deux jours plus tard, la Finlande a refroidi les ardeurs françaises. Déjà impressionnants face à l’Argentine, les Scandinaves ont confirmé en s’imposant au bout d’un combat de cinq sets (19-25, 25-18, 27-29, 25-21, 9-15). Handicapés par de nombreuses fautes au service et un manque de patience, les Bleus ont couru après le score. Jean Patry (23 points) et Yacine Louati (16 points) ont bien tenté de sonner la révolte, mais la lucidité des Finlandais dans les moments clés a fait la différence. Une défaite qui a mis la France dos au mur avant le dernier match de poule.
L’Argentine, bourreau des Bleus
Aujourd’hui, face à l’Argentine, les Français n’avaient plus le choix : seule une victoire pouvait les envoyer en huitièmes. Après avoir concédé les deux premiers sets, ils ont trouvé les ressources pour égaliser, portés par Théo Faure et Yacine Louati. Mais le tie-break a tourné à l’avantage des Sud-Américains. Défaits 3-2 (28-26, 25-23, 21-25, 20-25, 15-12), les Bleus quittent donc la compétition dès les poules.
Comme en 2018 et 2022, l’équipe de France échoue prématurément dans un Mondial qu’elle espérait conquérir. Cette élimination, conséquence directe du revers contre la Finlande, laisse un goût amer à une génération dorée, peut-être à l’aube d’un tournant. La frustration est immense, mais elle rappelle aussi la dure loi du très haut niveau : même les doubles champions olympiques ne sont pas à l’abri d’une sortie de route.