Championnat de France de karaté : « il y aura du beau monde »

Le championnat de France individuel et par équipes de karaté se déroulera ce week-end au Palais des sports de Marseille, dans une région qui a donné de grands champions. Plus de détails avec Abel Bensalah, président de la zone interdépartementale de la Provence.

 

Pouvez-vous présenter ce Championnat de France individuel et par équipe de karaté ?

C’est la plus grande manifestation sportive de notre fédération au niveau national. En plus des seniors, elle regroupe les juniors et les espoirs. Environ 800 combattants seront présents au Palais des sports de Marseille pour la compétition individuelle samedi et pour les épreuves par équipes dimanche. Il y aura du beau monde avec la présence des médaillés lors des Championnats d’Europe à Guadalajara (Espagne) fin mars. Ce Championnat de France rassemblera des karatékas de haut niveau, car toutes les compétitions nationales et internationales apportent des points pour la qualification aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020.

Comment intervenez-vous dans l’organisation ?

La zone interdépartementale de Provence s’est portée candidate auprès de la fédération, car elle est capable d’apporter sa collaboration locale dans l’organisation. Une dizaine de personnes de notre commission vont aider les membres de la commission fédérale qui descendront de Paris. Une trentaine de bénévoles veilleront au bon déroulé de la compétition durant le week-end.

Quelle est la situation du karaté dans votre zone ?

Nous ne sommes pas loin des 11 000 licenciés, répartis dans 250 clubs, dans les départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes, des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse. En règle générale, les villes mettent à disposition les infrastructures pour permettre à tous les pratiquants de bien s’entraîner. À la ligue, nous pouvons compter sur de nombreux bénévoles et 14 personnes au comité directeur guidés par la passion.

Les athlètes locaux percent-ils au haut niveau ?

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur a donné de nombreux champions à l’équipe de France comme Didier Lupo, actuellement expert fédéral, Alexandre Biamonti et Serge Tomao. Fin mars, Fatah Sebbak a remporté une médaille de bronze aux Championnats d’Europe en karaté fauteuil. Ce bon niveau dépend de l’ensemble des enseignants diplômés. En plus, nous organisons des rassemblements régionaux avec Alexandre Biamonti, entraîneur à la fédération, et nous nous appuyons aussi sur le centre régional d’entraînement de Montpellier.

Comment aidez-vous les clubs à se développer ?

Nous appliquons les missions fédérales. Par exemple, nous aidons les athlètes repérés par la fédération à monter au niveau national. La Ligue organise des manifestations pour que les athlètes puissent s’exprimer et lors desquelles nous mettons toujours en place une permanence médicale. Grâce à notre politique de solidarité, nous donnons une aide financière aux gens en difficultés pour entrer dans les clubs et nous trouvons des solutions pour qu’une personne atteinte d’un handicap puisse pratiquer. Nous avons une école régionale de formation qui délivre le Diplôme d’instructeur fédéral ainsi que l’Attestation fédérale d’assistant et le Diplôme d’assistant fédéral au niveau départemental.

Quelles actions menez-vous pour attirer de nouveaux pratiquants ?

La Ligue est présente dans les écoles primaires via des conventions avec l’UNSS et dans les universités, pour permettre aux pratiquants de gagner des points dans leur cursus. Nous nous tournons vers la pratique féminine grâce à des leaders comme Laurence Fischer, ancienne karatéka de haut niveau originaire de la région. Le body karaté, discipline qui mêle karaté, danse et rythme, marche bien auprès des femmes.

Propos recueillis par Leslie Mucret