Dans le projet de loi de finances présenté ce mardi 14 octobre, le ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative limite la baisse à 4,6 % en vue de 2026.
Une baisse, certes… mais moins importante que prévue. Une petite victoire pour le monde du sport, saluée par le Comité national olympique et sportif (CNOSF) et le Comité paralympique et sportif (CPSF). « Le projet de budget 2026 du sport marque une inflexion positive par rapport aux arbitrages esquissés cet été », expliquent les deux entités. « Le CNOSF et le CPSF comptent sur la ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, Marina Ferrari, et les parlementaires pour continuer à l’améliorer dans les prochaines semaines. »
Parmi les éléments positifs mentionnés par le CNOSF et le CPSF figurent la diminution de 6,5 % des crédits de paiements du programme 219 « Sport » à 554 M€, le maintien d’un haut niveau de plafond des taxes affectées (240 M€) à l’Agence nationale du Sport (ANS), mais aussi la création du programme 385 « Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver 2030 », qui ouvre 54,8 M€ de crédits de paiements permettant au projet de se déployer pleinement dès les prochaines semaines.
Des points « chauds » surveillés par le mouvement sportif
Pour autant, la copie rendue par le PLF 2026 est émaillée de plusieurs points de vigilance pour le monde du sport. Parmi ces points « chauds » : la baisse de 35 M€ des crédits du Pass Sport, qui exclut durablement de son bénéfice les 6-13 ans, la diminution de 7M€ de l’enveloppe allouée au dispositif « 2h de sport supplémentaire au collège », la forte baisse des autorisations d’engagement (- 108 M€) allouées à l’ANS la suppression de 26 cadres techniques sportifs (CTS), mais aussi la coupe budgétaire sur les services civiques.
« Le mouvement sportif insiste sur le nécessaire respect des autorisations qui seront votées par les parlementaires afin que ne se reproduisent pas en 2026 les coupes de près de 300 M€ qu’a connues le sport en gestion 2025 », soulignent le CNOSF et le CPSF. « Ce temps parlementaire doit permettre également de rappeler qu’un euro investi dans le sport équivaut à 13 € économisés par la collectivité et que l’équation budgétaire ne pourra se résoudre en fragilisant le secteur du sport qui ne représente que 0,1 % du budget de la nation. »
