Le 27 janvier prochain, Bakarky Samaké, 18 ans, combattra pour la première fois de sa jeune carrière à Paris. Un affrontement particulier, à quelques kilomètres de chez lui, pour le natif d’Aubervilliers.
Attention, pépite ! Voilà comment on pourrait qualifier le très jeune boxeur français avant son prochain combat professionnel sur ses terres franciliennes. Fin janvier, Bakary Samaké affrontera l’Ouzbek Alisher Khabibullaev avec comme objectif de rester invaincu chez les professionnels.
Après avoir essayé le basket, le foot, la natation et le hockey sur glace, Bakary Samaké commence la boxe à 8 ans au club de Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis. Très vite, le talent du jeune garçon saute aux yeux. Il gagne rapidement ses premières ceintures en devenant champion de France minime puis cadet. Après 30 combats en amateur, il compte 25 victoires et seulement 5 défaites. C’est donc logiquement qu’à 17 ans, il décide de se lancer dans le monde professionnel. Seul problème : la législation française ne permet pas aux mineurs de disputer des combats chez les pros. Conseillé par son père, ancien combattant amateur, il décide de s’exiler au Luxembourg puis en Belgique pour poursuivre sa carrière.
Du jamais vu dans l’histoire de la boxe française
Bakary Samaké n’a donc pas froid aux yeux. Il sait qu’il va se frotter à des adversaires beaucoup plus expérimentés mais cela ne semble pas l’effrayer : « Je n’ai jamais peur de monter sur le ring. J’ai confiance en moi. » Et jusque-là, c’est même lui qui fait peur. Après 8 combats chez les professionnels et à seulement 18 ans et demi, il n’a toujours pas connu la défaite. Il est même récemment devenu champion du Luxembourg des super-welters (-69 kg) en novembre dernier. Des performances tout simplement jamais vues pour un boxeur français aussi jeune. Celui qui représente l’avenir de la boxe française a désormais rendez-vous devant son public, sur ses terres, pour son premier combat à Paris, désormais possible depuis qu’il est majeur. Conclusion : Bakary Samaké, jeune prodige à surveiller de très près.
Jules Mermier
