Bourgogne-Franche-Comté : travailler ensemble pour la relance

Le CROS Bourgogne-Franche-Comté promeut l’utilisation de cinq dispositifs pour mobiliser la jeunesse autour de la relance du sport en cette rentrée dans une période sanitaire précaire.

 
La rentrée est arrivée et le CROS Bourgogne-Franche-Comté veut relancer le mouvement sportif de son territoire. « Il sera important de voir si toutes les personnes qui nous ont quittés au printemps par la force des choses vont revenir dans nos clubs en septembre », indique Jean-Marie Vernet, secrétaire général. Le CROS Bourgogne-Franche-Comté va s’appuyer sur cinq dispositifs lancés par le CNOSF, le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports et le ministère de la Santé : le 2S2C (Sport-Santé-Culture-Civisme), la Carte passerelle, Mon club près de chez moi, le Plan mercredi et les associations sportives des collèges et lycées. « Tous ont pour toile de fond les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 et l’objectif de gagner 3 millions de pratiquants supplémentaires », relève le secrétaire général du CROS Bourgogne-Franche-Comté. « Ces cinq dispositifs nous donnent une force pour rebondir dans cette période compliquée par la pandémie de Covid-19 en permettant d’accéder à toutes formes d’activité sportive. Cette transversalité entre les ministères est un aspect positif, notamment en direction des jeunes. Le CROS diffuse les informations. Il vient en tête de gondole, donne les directions, rappelle ce qui est possible de faire. »
 

Mobiliser les jeunes

Jean-Marie Vernet pense par exemple au 2S2C, créé pendant le confinement, qui permet aux éducateurs des clubs de proposer des activités physiques aux élèves de primaires et collèges pendant le temps scolaire. « Le 2S2C apporte un regard positif en venant en aide à des jeunes, dont certains peuvent avoir du potentiel », se réjouit secrétaire général du CROS Bourgogne-Franche-Comté. Toujours à l’adresse des enfants, la Carte passerelle est déployée dès aujourd’hui. Le dispositif permet aux écoliers de CM1 et CM2 licenciés à l’UGSEL et l’USEP, les fédérations du sport scolaire au primaire, de faire trois séances d’essais dans autant de clubs souhaités jusqu’au 17 octobre afin de déterminer quel sport leur correspond le plus. « Les CDOS et les comités départementaux sont les plus concernés dans la mise en œuvre de la Carte passerelle », explique Boris Bapicot, directeur du CROS Bourgogne-Franche-Comté. « Notre rôle est de relayer les informations aux ligues et aux clubs pour qu’ils adhèrent ensuite à l’USEP et l’UGSEL. » Dans les collèges et des lycées, les associations sportives vont continuer de se lancer des défis sportifs les mercredis, en interne ou à leurs voisins.

« Des modes d’entrées différents »

L’application Mon club près de chez moi, lancée par le CNOSF pendant l’été, est une plateforme digitale qui permet au grand public de plus facilement repérer un club dans les environs de son domicile pour pratiquer le sport qui l’intéresse au niveau souhaité. « Nous sommes en train de planifier une vidéo-conférence pour parler de Mon club près de chez moi, afin que les clubs et les comités soient au fait du fonctionnement de cette plateforme », souligne Boris Bapicot. Le CROS s’implique aussi dans le Plan mercredi, en faisant partie du groupe d’actions avec les collectivités, les Départements et les rectorats afin d’ajouter du sport dans la création d’activités périscolaires de qualité les mercredis. « Nous ressentons une volonté de travailler ensemble pour augmenter le nombre de pratiquants, mais aussi retrouver du lien social grâce à l’activité physique », souligne Jean-Marie Vernet. « Ces cinq projets vont donner des modes d’entrée différents dans le mouvement sportif au grand public. Nous sommes impatients de voir les résultats. » À noter que le Conseil régional de Bourogne-Franche-Comté soutient le mouvement sportif grâce une campagne d’aide à l’emploi associatif qui se trouve toujours dans une situation fragile.
 

Attaché au sport santé

En plus des cinq dispositifs, le CROS Bourgogne-Franche-Comté s’évertue de développer le sport santé. Les différentes formations vont reprendre. Par ailleurs, le comité régional s’est positionné pour développer le dispositif WORK&MOVE® sous forme de mise en relation entre les clubs et les entreprises désireuses d’utiliser le sport comme vecteur de bien-être au travail. « Nous avons aussi dispensé des ateliers diététiques et des pratiques comme des exercices d’étirements », ajoute Boris Bapicot. Mais les restrictions induites par la crise sanitaire remettent en cause le fonctionnement du dispositif. « Nous nous orientons vers un concept en distanciel grâce à la visio », avance le directeur du CROS.  « Le mouvement sportif est empêtré dans les contraintes et fait face à beaucoup de craintes dans cette période de pandémie », déplore Jean-Marie Vernet. « Il est en train de se remettre en question. Le CROS agit en rappelant à tous les protocoles de sécurité à appliquer »

Leslie Mucret