À Copenhague, lors des Championnats du monde UCI BMX Racing 2025 (28 juillet au 3 août), la délégation française a frappé fort. Pour la première fois dans l’histoire de la discipline, les trois titres mondiaux ont été remportés par des Français. En tout, six médailles ont été remportées, hommes et femmes confondus. Une performance majuscule, reflet d’un système qui tourne à plein régime.
Le BMX Racing, c’est ce sport où huit pilotes s’élancent à pleine vitesse sur une piste truffée de bosses, de virages relevés et d’envolées. Un sport de duels et de détails, où tout se joue sur quelques secondes, et où la moindre erreur se paie cash. Et dans cet univers de puissance, de technique et de prise de risques, les Français sont aujourd’hui au sommet.
Depuis plusieurs années, la France brille dans la discipline. Mais 2025 marque un tournant historique chez les hommes : c’est la première fois que les trois titres mondiaux (élite, juniors et U23) reviennent à des pilotes tricolores.
Premier titre de champion du monde élite pour Arthur Pilard
Parmi eux, Arthur Pilard s’est hissé tout en haut. À 29 ans, le Breton décroche son premier titre de champion du monde élite, succédant à Joris Daudet, sacré en 2024 et quatrième cette année. Arthur Pilard n’a rien volé : vice-champion du monde en 2023, double champion d’Europe, champion de France… Le titre mondial vient récompenser une progression patiente, solide et méritée.
À ses côtés, Eddy Clerté monte sur la troisième marche du podium, complétant un magnifique doublé tricolore. En tout, cinq Français sur huit finalistes figuraient dans l’ultime course. Chez les femmes, Axelle Étienne, seule Française en finale, a vu ses espoirs s’envoler dès le départ, victime d’une chute. Elle termine sans médaille, mais pas sans mérite.
Un collectif hors normes, des bases solides
Ce sacre intervient à peine un an après le triplé olympique historique de Paris 2024 (Daudet, Mahieu, André) et quelques semaines après le triplé européen où Mathis Ragot Richard, Arthur Pilard et Sylvain André avaient respectivement décroché l’or, l’argent et le bronze. Le message est clair : la France ne domine pas ponctuellement, elle règne.
Sur les 14 athlètes engagés aux Mondiaux, 12 ont atteint une finale. Trois titres, six podiums… et un ou une Française présent(e) dans chaque finale, toutes catégories confondues. Une performance exceptionnelle, fruit d’un travail collectif et structuré.
Une relève qui répond déjà présente
La nouvelle génération répond déjà à l’appel. Evan Oliviera et Clément Rocherieux signent un doublé en juniors, pendant qu’Alexis Pieczanowsky s’offre le titre U23. Marie Favrel, côté féminin, décroche le bronze en U23, et Lola de Oliveira prend une prometteuse 5e place chez les juniors. Une relève bien partie pour durer.
Ce n’est pas un miracle, c’est une construction. Le BMX Racing est entré en France dans les années 80. Depuis, il a grandi, s’est structuré, s’est professionnalisé. Christophe Lévêque, Thomas Allier sont des figures historiques. Aujourd’hui, une nouvelle vague déferle, portée par des clubs dynamiques, un encadrement performant, et des infrastructures de haut niveau.