Billet d’humeur : Pour l’histoire

FFVolley

L’objectif est accompli : se qualifier pour la première fois de l’histoire du volley-ball tricolore en demi-finale d’un Mondial. Contre l’Iran, en quart de finale, la messe fût vite dite. Une rencontre maîtrisée, un plan de jeu parfaitement respecté et au bout un carré final.

Nous sommes désormais dans le Top 4 des meilleures équipes du monde. Il y a deux ans, nous étions sixième nation européenne. L’accomplissement est immense, l’évolution historique. En parlant d’histoire, elle nous regarde, mais ce n’est pas la seule. Ils sont des centaines de volleyeurs de l’autre côté des Alpes à nous imaginer un destin aussi glorieux que nos grands frères, champions olympiques.

En France, les familles, les copines, les copains distillent les mots d’encouragements, comme pour nous rappeler que nous ne jouons pas tout seul dans cette bulle sanitaire italienne. Et puis il y a les mots des anciens, Henno, Glowacz, Josserand, ceux qui ont vu, qui ont vaincu, qui ont gagné et qui aussi y croient.

N’y croire n’est pourtant pas suffisant. La foi ne nous fera pas devenir champion du monde. Et pourtant, les Ukrainiens qui se présentent à nous, ce jeudi soir ne sont pas des sentimentaux. Une équipe homogène, redoutable, la meilleure du monde. Un exploit à faire ? Une telle performance ne se prépare pas, elle est le résultat d’un moment de grâce collective, d’une volonté commune de croire en un rêve un peu fou.

En parlant de collectif, le notre est varié, hétéroclite, certains n’ont jamais joué à ce niveau, d’autres connaissent déjà les joies d’une victoire à l’échelon national, le haut niveau. Il y a l’histoire collective, celle qui nous dépasse, sans doute et l’histoire personnelle, de son expérience, le fruit de toute une vie à défendre sur un terrain. Car cette demi-finale n’est pas qu’une rencontre de sport, qu’un match de volley. C’est pour l’histoire.