Billet d’humeur : Le triomphe de l’incertitude

FFVolley

Tout au long des championnats du monde de Volley Sourd, retrouvez mon humeur, au coeur de l’équipe de France.

Ça y est, la phase de poules est terminée. Bilan : une victoire probante face à la Pologne, et deux défaites face à l’Ukraine et la Turquie. Nous terminons troisième d’une poule relevée. 8 équipes sont en lices, toutes sont qualifiées en quart de finale. Voilà pour le côté simplifié des choses. Mais une bonne histoire sans péripétie n’en est pas une.

Cette soirée de dimanche soir aura offert un spectacle improbable. En début de soirée, on découvre le premier cas positif au Covid de la compétition, chez les Turcs. L’accueil de l’hôtel se mue en champ de mine, l’état major de la Turquie est tout azimut, l’organisation sur le qui vive. Une scène aussi chaotique que théâtrale. Malgré les précautions, les tests tous les deux jours, cela n’a pas suffit.

Au niveau sportif, les poules se croisent, premier contre quatrième de chaque côté mais pas les seconds et troisièmes, dont les rencontres se désigneront au tirage au sort. Subtilité depuis 2012, puisque certaines équipes n’hésitaient pas à perdre volontairement des matchs pour s’offrir une phase finale plus confortable. Esprit sportif quand tu nous tiens.

C’est à ce moment que commence le deuxième acte de notre histoire. Le tirage au sort se déroule, l’adjoint de l’équipe de France tire l’Iran, l’autre quart de finale sera Italie-Turquie, soit deux seconds. La chance du hasard pour nous, en sommes. Pourtant les transalpins, ne semblent pas être au courant de ce règlement, finalement assez content de jouer la France, et affichant un grand sourire narquois.

Turquie acte 2. Eux aussi affichent un mépris du règlement. Alors quand on leur apprend qu’ils devront jouer l’Italie à domicile, je vous laisse deviner. Deuxième acte de la comédie turque, l’accueil de l’hôtel se transforme une nouvelle fois en scène.

On peut tirer de cette histoire qu’une préparation de 4 ans pour disputer un championnat du monde, trouver la sérénité, technique, tactique n’est pas suffisante. C’est parce que dans le sport, comme dans la vie, rien ne prépare à l’incertitude qui finit toujours pas triompher.