Axel Zorzi : « Les Mondiaux, l’événement de ma vie »

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A quelques semaines des Mondiaux de para-athlétisme de Paris, Axel Zorzi se confie sur la façon dont il appréhende cette compétition à domicile.

Vous aviez manqué les Mondiaux en 2019 en raison d’une blessure. Cette année, vous serez au départ. Comment vous sentez-vous à quelques semaines du début de la compétition ?

Je suis pas mal excité, d’autant que j’ai regardé un peu le classement des perfs mondiales de l’année en cours. J’ai la quatrième perf mondiale de 2023. Mes concurrents ont l’air en forme. Bien. Il y a deux nouveaux Japonais qui viennent d’arriver dans la compétition. Je suis contente, étant donné que j’ai atteint les minima, je suis sûr d’être aux Mondiaux. Je sais également que je vais courir les demi-finales le 11 juillet. Je me sens en confiance parce qu’il y a vraiment beaucoup de gens qui nous soutiennent, qui commencent à me donner de la force pour ce projet.

Sur quoi s’est axée votre préparation ?

On avait une stratégie de bien se préparer, de ne pas forcément faire de grosses performances avant fin mai. Je me trouvais en Suisse la semaine dernière où on a réalisé une sorte de pic de forme pour, pour montrer que je suis là, en forme. J’étais satisfait car j’ai réalisé un record samedi dernier en courant le 100m en 10”89 contre le numéro un mondial. Cet athlète court en 10”50 et je n’étais pas si loin de lui au temps. J’étais un peu content d’être à la bagarre avec ce gars que je vais retrouver sûrement en finale des Mondiaux. Avant ça, je m’étais aligné sur des meetings, dont celui de Jesolo (Italie). Là-bas, j’ai couru en 11”24. Ce temps ne m’avait pas rassuré avant de faire mon 10”89. Je me disais : ‘Bon, ok, je sais que la préparation est très dure. Je ne suis pas censé perfer’. Il fallait faire confiance au programme du coach et cela a porté ses fruits. Il y a encore deux échéances avant les Mondiaux (Montreuil et les France, ndlr.). Après ces deux événements, il y aura un gros travail durant un mois, avant le dernier stage préparatoire à l’INSEP début juillet.

« Je vise les deux premières places en demies des Mondiaux »

Que visez-vous sur ces Mondiaux ?

Je vise une des deux premières places en demies. Si je parviens en finale, il ne faudra pas que je me laisse ronger par l’enjeu. Il y aura une préparation mentale à effectuer sur cet aspect, d’autant plus que je n’ai jamais pris part à une finale aux Mondiaux.

Le fait de courir à domicile est-il un boost supplémentaire ?

Le boost sera surtout de savoir que dans le public, il y aura des gens que je connais, que j’aime bien et qui peuvent facilement venir me voir.

« Les Mondiaux sont l’événement de ma vie »

Que pensez-vous de l’engouement autour du handisport ?

On est sur une phase de transition, d’évolution puisque La Chaîne L’Equipe s’empare des championnats du monde de para-athlétisme en diffusant une trentaine d’heures de direct. Avant, on avait des Jeux paralympiques exclusivement qui étaient diffusés. C’est une énorme première que des Mondiaux de para-athlétisme soit retransmis sur une chaîne française. De mon point de vue personnel, je suis de plus en plus sollicité. Cela s’explique par mon entrée dans la sphère du haut-niveau.

Paris 2024 est-il dans un coin de votre tête ?

Je n’y pense pas forcément, vu que l’échéance est assez loin quand même. J’ai vraiment en tête les Mondiaux, qui sont un peu l’événement de ma vie. Si je réalise de très bons Mondiaux, j’aurai une perspective de me dire : ‘OK, les Jeux sont atteignables ou pas’. Les Mondiaux me serviront de points de repère.