Arthur Cazaux : “Jouer à la maison va être de la folie”

Le Montpelliérain, récemment tombé au quatrième tour de l’Open d’Australie, vise désormais l’Open Sud de France. Il s’est confié sur son épopée australienne, son évolution et son attachement pour sa ville natale. 

Qu’est-ce que cela vous fait de revenir à Montpellier ? 

AC : C’est toujours un plaisir (sourire). Cela fait toujours du bien de revenir à la maison, de voir la famille et les amis. Disputer l’Open Sud de France me tient toujours à cœur. Je suis très fier de représenter ma ville. Je suis amoureux de Montpellier, je suis né ici, j’ai toutes mes attaches ici. Jouer à la maison va être de la folie. Je sais que le public va venir me voir et qu’il y aura une superbe ambiance.

Je suis aussi le plus grand fan du MHSC, depuis tout petit (sourire). J’aime ses valeurs, de famille et de partage. J’adore ce club même si il y a des hauts et des bas. Je continuerai toujours à le soutenir. Donner le coup d’envoi pour la rencontre entre Montpellier et Lille demain, c’est un rêve de gosse.

Est-ce que vous avez eu le temps de redescendre de votre nuage suite à votre brillant parcours à l’Open d’Australie ? 

Oui (sourire). Je me rends compte depuis que je suis rentré en France qu’il y a eu pas mal d’engouement alors que je ne m’en rendais pas compte quand j’étais en Australie. Sur les deux jours où j’étais à Paris, il y a des gens qui venaient me voir, qui me félicitaient et qui me disaient merci. Moi je ne savais même pas pourquoi ils me disaient merci (rires). Cela me fait super plaisir de savoir que j’ai transmis des émotions à l’autre bout du monde.

Avec ces derniers résultats, vous êtes vu un peu comme une tête de série à Montpellier…

Je ne me considère pas comme cela. J’ai fait un gros tournoi où j’ai battu trois gros joueurs. Mais je suis qui je suis. Je reste 80e. Les médias se sont beaucoup enflammés mais moi je reste le même. Je sais que j’ai encore beaucoup à prouver. Le plus dur reste à venir. Le chemin est encore très long. Il ne faut pas s’enflammer (sourire).

Vous êtes quand même très attendu sur l’Open Sud de France

Je suis là pour faire mon job, me donner à fond. Forcément, je souhaite aller le plus loin possible. Je ne me fixe aucune limite. Tous les joueurs du tournoi sont très bons. C’est un tournoi très relevé donc il va falloir aller au combat. Je vais prendre match par match, point par point, balle par balle. C’est clair que gagner à Montpellier, cela serait pas mal (sourire).

Vous pensez être capable de battre à nouveau Holger Rune (8e) dans ce tournoi ? 

Oui, même si je sais que cela va être très dur parce que si je revenais à le rejouer, il aura encore plus la niaque et l’envie de me battre. Je sais que j’ai les capacités de battre n’importe quel joueur. Cela va être dur d’aller au bout de ce tournoi. Mais je suis prêt, physiquement et mentalement. J’ai acquis de la confiance avec ce beau mois de janvier.

Comment vous expliquez ce beau mois de janvier justement ? 

C’est un travail de fond depuis des années. J’ai toujours été un gros bosseur. Je n’ai pas été épargné par mes blessures. Elles m’ont beaucoup appris et m’ont forgé le caractère que j’ai aujourd’hui. Sans elles, je n’aurais pas été aussi fort actuellement. L’année dernière était ma première année complète. Ce n’est pas anodin le fait que je joue bien en ce début de saison. Le travail commence à porter ses fruits petit à petit. J’en suis content. Je vais continuer sur cette ligne de conduite pour rester centré sur moi-même.

Propos recueillis par Séverine Bouquet