Antoine Simon : « Un accueil incroyable »

Il y a quelques mois, Reverso Project lançait le premier voilier démontable. Une véritable réussite puisque ce voilier du futur 100% Made In France est en plein développement. Entretien avec Antoine Simon, l’un des deux inventeurs avec Antoine Nouvel, de ce dériveur démontable…

 

Antoine Simon, comment est né ce dériveur démontable ?

Avec Antoine, mon associé, nous sommes tous les deux des passionnés de voile, et comme tous les passionnés, nous connaissons les contraintes quand on fait du bateau. Lorsque l’on fait du dériveur, c’est assez compliqué car il faut le laisser sur la plage ou dans une école de voile. Il nous a semblé qu’il y avait la place pour créer un bateau à l’usage itinérant, que l’on puisse stocker directement chez soi, et qui permette d’aller naviguer sur des plans d’eau intérieur ou en bord de mer. On a essayé d’apporter une solution à tous ceux qui étaient dans cette situation et qui n’avaient pas forcément l’opportunité de pouvoir naviguer quand ils le souhaitent.

Les retours des utilisateurs sont excellents…

Oui, totalement, il y a un accueil incroyable. On l’a bien vu ces derniers jours sur le salon nautique puisque l’on est le stand qui accueille le plus de monde. Le bateau a été mis sur le marché il y a quinze mois. On sent que l’on arrive à un moment charnière, d’autant que les gens commencent à nous connaître, ils savent qui nous sommes et ce que nous faisons. Cette semaine, nous avons signé un bateau avec quelqu’un qui nous suit depuis longtemps. Aujourd’hui, ce n’est plus un concept mais nous avons un produit mûr, qui a son public.

Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

On espère avoir une entreprise qui a les moyens de ses ambitions. Quand on se développe, on a toujours tendance à cramer la trésorerie, et non à gagner de l’argent comme on pourrait le croire. On avance doucement mais sûrement. Ce qui compte pour nous, c’est que les propriétaires des bateaux soient heureux.

D’autant que vous êtes également très actifs hors de nos frontières…

Exactement. Sur la première année, nous avons fait 60% de notre chiffre d’affaires à l’export, c’est encourageant. On a par exemple vendu deux bateaux aux États-Unis et un bateau au Rwanda le mois dernier. Nous avons également été nominés pour le « boat of the year » dans la catégorie des dériveurs. C’est très positif car cela prouve que nous avons des choses à faire à l’international. Il y a un vrai attrait.

Propos recueillis par Bérenger Tournier