Anthony Lopes : « Totalement pas existé pendant 60 minutes »

Dimanche soir, dans le choc attendu de la Ligue 1, l’OL, malgré une réaction en fin de match, a été surclassé par le PSG sur son terrain (4-2). Le gardien lyonnais déplore l’apathie de son équipe durant la première heure. « C’est inacceptable », lâche-t-il à chaud.

 
C’était un match pour prendre la tête de la Ligue 1 après la défaite de Lille devant Nîmes et l’OL ne l’a pas joué.
Oui, on ne comprend pas comment on a pu réaliser une heure comme ça. On n’a totalement pas existé pendant 60 minutes. Être mené 4-0 face au Paris-Saint-Germain, c’est très compliqué de pouvoir revenir. On a été moins ridicules en marquant ces deux buts en fin de match. Il va falloir passer à autre chose et remettre la machine en route.
 
Comment expliquez-vous ce manque total de réaction après le premier but ? On a l’impression qu’il vous a mis KO…
On a été KO pendant 60 minutes. Si on avait commencé le match comme on l’a terminé, cela se serait passé différemment. Quand on joue le PSG et qu’on joue seulement 30-35 minutes, ça ne peut pas le faire. Il faut faire des matches pleins et de très haut niveau. On a la capacité et l’effectif pour pouvoir le faire. Maintenant, faire ce que l’on a fait pendant 60 minutes, c’est inacceptable. Il va falloir avancer tous ensemble.
 
Depuis le début de l’année 2021, les prestations de l’OL sont trop irrégulières d’une période à une autre. Parfois, vous vous en sortez. Là, c’était le PSG en face…
Ça fait un petit moment qu’on n’a pas fait un match plein, en tout cas en jouant à notre niveau pendant 90 minutes. On est capables de le faire, face à n’importe quelle équipe, y compris le PSG. Quand on est timorés, quand on un peu trop gentils, quand on commet des petites fautes qui se paient cash, ça devient très compliqué. En face, il y a de grands joueurs. Ils ont joué avec leurs qualités et nous on n’a pas su utiliser le ballon comme on aurait aimé l’utiliser. Il faut vite oublier ce résultat très très décevant.
 

 
Comment expliquez-vous que l’OL soit si différent depuis la trêve ?
Oui, c’est la 4e année consécutive que l’on gagne le relais. C’est une course qui me tenait à cœur, j’ai réussi à me libérer et redevenir moi-même, en tant que dernière relayeuse, pour cette dernière course des Mondiaux. En individuel, on ne peut pas laisser exploser notre joie comme on le voudrait. En relais, c’est différent. On partage des émotions à plusieurs, on n’est pas tout seul.
 
Depuis le début de l’année 2021, les prestations de l’OL sont trop irrégulières d’une période à une autre. Parfois, vous vous en sortez. Là, c’était le PSG en face…
Je ne sais pas. Ce que je sais, c’est qu’il faut remettre un peu d’état d’esprit qu’on parvient à avoir lors des matches sur un temps trop court à mon goût. On a envie de refaire des matches pleins, de marquer des buts, de ne pas en encaisser et d’être plus sereins.
 
Avez-vous l’impression d’avoir joué contre le futur champion de France ?
On verra à la 38e journée. Il en reste huit et donc pas mal de points à prendre. Toutes les cartes sont encore sur la table. On va enchaîner de bonnes performances et le but est de prendre un maximum de points possibles en essayant de remporter tous les matches. Lors de la prochaine journée, Paris et Lille s’affrontent, on va essayer (en déplacement à Lens) de récupérer quelques points de retard.

Propos recueillis par Sylvain Lartaud