Anne-Caroline Chausson : « Le sport m’a aidé »

Multiple Championne du Monde de VTT et Championne Olympique de BMX à Pékin, Anne-Caroline Chausson a mis fin il y a quelques mois à une carrière professionnelle exceptionnelle. Ses envies, son combat pour la vie ou encore la transmission auprès des plus jeunes, la championne de 39 ans se livre pour SPORTMAG…

 

Anne-Caroline Chausson, quelle est votre actualité ?

Je ne fais plus de compétitions depuis un an, mais je suis resté ambassadrice pour mes sponsors. Je me déplace sur les événements, je fais des tests de produits, etc. C’est une nouvelle vie qui s’offre à moi. Je me suis laissée deux ans pour rebondir et voir ce qu’il me plait le plus.

Êtes-vous attirée par la transmission, et notamment auprès des plus jeunes ?

Oui, complètement. Je ne ferai pas uniquement de l’encadrement car cela m’obligerait à revivre la vie que j’ai déjà vécue. C’était une belle vie, mais j’aspire aujourd’hui à plus de tranquillité et un peu moins de voyages (rires). Mais oui, cette transmission est très importante pour moi. Jusqu’à présent, je n’avais pas le temps, et je n’en avais pas forcément l’envie. Aujourd’hui, je ne suis plus compétitrice, c’est important de transmettre comme on m’a transmis quand j’étais plus jeune.

Avec du recul, que retenez-vous de votre carrière ?

Que ça passe trop vite (rires) ! Je ne retiens que des bonnes choses, je suis fière de ce que j’ai fait. Je n’ai rien à regretter. J’ai fait des choix que j’ai toujours assumés. J’aime quand les choses évoluent, j’ai toujours eu besoin de nouveaux objectifs, de changements. Sportivement, je suis très heureuse de ce que j’ai pu faire. J’ai même eu plus que tout ce que j’aurais pu imaginer.

On vous a diagnostiqué un cancer en 2015. Depuis votre guérison, êtes-vous plus forte qu’avant ?

Je ne sais pas si je suis plus forte. Ce dont je suis certaine, c’est que je suis différente. Je vois la vie différemment, je me prends beaucoup moins la tête qu’auparavant. Je suis tombée malade alors que je faisais tout pour être en bonne santé, pour avoir une bonne hygiène de vie. Finalement, on voit que ça touche tout le monde. C’était assez déstabilisant. Depuis, je suis très positive, je vois les choses différemment.

Le sport vous a-t-il aidé dans ce combat ?

Oui, il m’a aidé. Il m’a permis d’avoir des objectifs, de quitter un peu le quotidien de la maladie.

Que peut-on vous souhaiter pour les prochaines semaines ?

De continuer à être en forme, à vivre de ma passion et à faire ce que j’aime le plus. Comme je suis en pleine négociation avec mes partenaires, c’est une période importante pour moi et mon avenir. J’espère que tout va bien se passer.

Propos recueillis par Bérenger Tournier