Alexandre Michaïloff : « La Coupe de France, c’est du bonus »

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Les basketteuses du Cavigal Nice (NF1) disputeront la finale du Trophée Coupe de France le 21 avril prochain à l’Accor Arena de Paris. L’entraîneur, Alexandre Michaïloff, s’impatiente de vivre cette rencontre historique pour le club niçois. 

Que représente cette finale pour vous et les joueuses ? 

On est toujours engagé dans les phases finales de la NF1. La Coupe de France, c’est du bonus. C’était un but d’atteindre cette finale que s’étaient fixé les joueuses. Il y avait la volonté d’y aller. On peut dire que c’est la cerise sur le gâteau.

Je pense que c’est la première fois que le club est dans une finale de Coupe et qu’il va jouer à Bercy. Je suis content, fier de mes joueuses. Elles se sont données les moyens d’y arriver. En tant que coach, je suis juste un accélérateur de performance. J’essaye de les aider au mieux pour accomplir leur but et les mettre en valeur.

Qu’est-ce que cela fait de se dire que vous allez jouer à Bercy ?

J’ai du mal à réaliser. Je pense que je réaliserai quand on y sera. Il y a un peu d’appréhension, car c’est une nouveauté d’être au sein de cette enceinte magnifique. C’est difficile de se préparer à quelque chose que vous n’avez jamais connu.  

Comment allez-vous vous préparer pour cette finale ? Allez-vous mettre en œuvre des séances psychologiques ? 

On entretient tout le temps l’aspect mental à l’entraînement. Cette année, nous avons utilisé quelques outils de préparation mentale uniquement sur un match. Là, on ne va rien changer. L’avantage que l’on a, c’est qu’il y a l’une de mes joueuses qui a déjà joué la finale deux fois, une autre une fois. On va utiliser leur expérience et s’en servir dans le groupe. Pour l’instant, il n’y a pas de nervosité ou de signes extérieurs qui pourraient être interpellants.

C’est une crainte de rester bloqué. L’expérience fait que vous relativisez un peu plus les choses. C’est toujours le problème du sport. Est-ce qu’on va être capable d’être là au bon moment ?

Vous avez l’étiquette de favoris contre le CB IFS. Quel regard portez-vous sur votre adversaire ? 

Pour moi on n’est pas favoris. Un match comme celui-là, il n’y a pas de favori. C’est difficile de l’évaluer. À ce niveau-là, ce n’est plus du basket. Les deux équipes savent jouer. Il faut juste être là au bon moment, avec le maximum de ce que l’on sait faire et de savoir-être. C’est un contexte qui est particulier, il n’y a pas d’équipe à domicile. C’est un environnement non maîtrisé pour les deux équipes. Les cartes sont totalement redistribuées.

J’ai beaucoup de respect pour l’équipe de IFS. Elle a été capable de faire des performances très intéressantes. Les Normandes se sont qualifiées plutôt facilement pour la finale. C’est une équipe qui a de vraies qualités et de vrais atouts.

Comment comptez-vous contenir ces qualités-là ? 

On n’a pas encore fait de plan de jeu. On va essayer de limiter leurs individualités qui sont plutôt assez fortes. On va faire en sorte de ne pas subir leur pression défensive car c’est leur fonds de commerce. Les joueuses de l’IFS aiment beaucoup défendre tout le terrain. On va se préparer au mieux face à ce qu’elles pourraient nous proposer.

Accéder à ce stade de la compétition veut dire que la saison est déjà réussie pour le club ?

Au-delà de cette finale, oui. On avait des ambitions. Les joueuses se sont fixées des buts à atteindre plus importants. Quoi qu’il arrive, la saison est réussie. Elle ne pourra qu’être meilleure si on parvient à gagner. Le fait de vivre toutes ces émotions, c’est une réussite. Quand on entraîne ou que l’on est sportif, c’est ce que l’on cherche à avoir et à vivre.

Propos recueillis par Séverine Bouquet