Alain Carrière : « Nous sommes très contents d’être à Munich »

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Le président de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade (FFME), Alain Carrière, revient pour SPORTMAG sur l’arrivée de l’escalade aux championnats européens lors de cette seconde édition, qui se déroule à Munich.

Comment avez-vous réagi à l’arrivée de l’escalade dans le programme des championnats européens ?

C’est important d’être là. Cela a été décidé il y a un moment par le « board » européen. À l’époque, j’étais membre du « board », et le président avait proposé qu’on intègre les championnats européens. On a tout de suite été d’accord car cela permet d’avoir une couverture médiatique plus importante. L’escalade commence à avoir une visibilité dans les médias depuis les Jeux olympiques de Tokyo. Et en faisant partie de cette aventure, cela va continuer, tout en gardant notre âme.

L’escalade sera très attendue puisqu’aux championnats d’Europe, la France est la nation la plus médaillée…

Nous avons de bons résultats lors des championnats d’Europe, après, cela reste une compétition avec ses aléas. Mais on a bon espoir de réussir de belles choses à Munich, nous sommes très contents d’être là. Le fait de réunir plusieurs sports présents aux Jeux olympiques pour ce rendez-vous européen, c’est très bien.

« Maintenant, tout le monde connaît l’escalade »

La discipline a beaucoup fait parler d’elle, de manière positive, à Tokyo…

En France, nous avons été le nouveau sport le plus regardé aux Jeux de Tokyo. Cela ne m’étonne pas, car c’est un sport spectaculaire. L’escalade de vitesse plaît beaucoup, mais il existe en plus plein de pratiques différentes, le bloc, la difficulté…

Y a-t-il eu un effet Jeux olympiques, notamment concernant le nombre de licenciés ?

Il y a un effet JO indéniable, mais il est difficile à objectiver après la longue période de crise sanitaire. On a observé une forte augmentation du nombre de licenciés, heureusement, mais on n’a pas encore retrouvé le niveau d’avant le Covid. On progresse bien, et on voit l’effet JO quand je rencontre des maires, des élus. Tout le monde connaît l’escalade maintenant, ce n’était pas le cas avant. C’est un sport qui est entré dans les mœurs. Là où l’on peut également parler d’un effet JO, c’est que les collectivités locales, quand elles installent un équipement sportif, pensent à mettre un mur d’escalade, ce qui n’était pas le cas auparavant, même récemment. Et elles installent de vraies structures, pas des petits murs de 6 mètres de haut. De plus en plus de collectivités nous demandent de l’aide pour installer des murs d’escalade. Cela fera des licenciés à l’avenir.