Akram Hamidi : « Je ne vais pas le lâcher »

Le 6 janvier prochain à Coubertin, Akram Hamidi combattra face à Nong Rose, le célèbre combattant transgenre thaïlandais. À quelques jours du combat, le Champion de France et son entraîneur, Steeve Valente, se sont confiés à SPORTMAG…

 

Akram Hamidi, comment vous sentez-vous à moins de trois semaines du combat ?

Je me sens très bien, je m’entraîne deux fois par jour depuis un mois. Je suis en forme, j’attends le combat avec impatience.

On imagine qu’un tel combat exige une préparation longue et très intense…

Oui, je m’entraîne notamment avec un préparateur physique un jour sur deux. Steeve, mon coach, s’occupe également de ma préparation mentale. Je sais que je vais boxer un grand champion, il faut que je travaille très dur pour faire quelque chose.

Comment abordez-vous ce combat ?

Très positivement. C’est une chance pour moi de boxer un tel combattant. J’en ai tout à fait conscience, c’est déjà une première victoire. Je me donne à fond depuis pas mal de temps, je veux me donner les moyens de gagner ce combat. C’est beaucoup de préparation et de travail pour moi et mon équipe, mais ça vaut vraiment le coup de tout donner. Il faut que j’impose mon rythme du premier au dernier round. Je ne vais pas le lâcher, il faudra lui faire la guerre intelligemment.

Le fait de boxer pour le Kerner Thaï, organisé par la légende Guillaume Kerner, doit être un honneur pour vous…

Exactement. Pour moi, c’est vraiment une chance de boxer chez lui, surtout que le combat sera diffusé en direct à la télévision. Il y aura en plus un superbe plateau, il y a deux ans, quand a eu lieu la première édition, je ne pensais pas que j’aurais un jour cette chance. Donc je compte bien en profiter pour décrocher la victoire !
 

Steeve Valente, entraîneur d’Akram Hamidi :

Pour nous, c’est une grande opportunité. Akram a fait le ménage au niveau national, ce qui lui permet aujourd’hui de relever ce défi à l’internationale. Je le prépare dans des conditions difficiles pour renforcer son mental. On sait que les combattants thaïlandais sont durs, qu’ils ne lâchent rien. L’objectif, c’est que l’entraînement soit encore plus dur que le combat. Akram est prêt, il est à fond depuis trois semaines. Maintenant, on va plutôt axer notre travail sur la tactique et la stratégie. Comme le Thaïlandais n’a boxé qu’en Thaïlande, on ne va pas rentrer dans son jeu. Akram devra boxer à l’européenne pour le perturber. Quoi qu’il en soit, on est à fond. Le but, ce n’est pas de faire une bonne prestation, c’est de gagner ! »

Bérenger Tournier