Nouveau venu dans la Team SPORTMAG, Tom Cadoche est un jeune footballeur de 19 ans. Focus sur ce jeune talent, formé à l’Olympique Lyonnais, qui va peut-être connaître un nouveau club cet été.
Tom, comment allez-vous ? Vous sortez d’une très belle saison à Dunkerque…
Ça va très bien ! En effet, ça a été une belle saison à Dunkerque, mais aussi une très belle aventure humaine. Je me suis entraîné tout au long de la saison avec le groupe professionnel, mais je n’ai joué qu’en Coupe de France. J’aurais aimé faire plus de matches avec les pros, mais ça n’a pas été possible. Je suis redescendu en U19 pour gagner du temps de jeu, et j’ai beaucoup joué. On savait qu’on avait un groupe loin du niveau d’équipes comme le PSG par exemple, mais on a quand même réussi à accrocher le maintien. Collectivement, c’est réussi. Et puis personnellement, j’ai progressé et j’ai appris beaucoup de choses.
Une saison « classique », ça doit vous faire du bien, puisqu’à 19 ans vous avez connu un début de carrière assez mouvementé…
On peut en effet dire ça, j’ai vécu beaucoup de choses ! Lyon, Le Havre, Bastia et puis Dunkerque, ça fait déjà beaucoup pour un joueur de 19 ans.
Justement, votre carrière commence au centre de formation de l’Olympique Lyonnais. Que retenez-vous de ce passage à l’OL ?
Je signe à Lyon lorsque j’ai 10 ans et demi. J’avais le choix entre énormément de clubs, dont le PSG. Mais j’ai tout de suite opté pour l’OL. C’est le club formateur de référence en Europe. Et puis je suis de la Drôme, donc pas si loin de Lyon. Ça m’a permis d’être à l’internat la semaine, puis de rentrer chez moi le week-end pour voir ma famille. L’OL, c’était le choix parfait, ça se passait hyper bien là-bas et j’en garde un super souvenir. J’ai toujours été surclassé avec Lyon, j’ai toujours été capitaine.
Et puis, il y a ce départ de Lyon pour Le Havre, qui n’est pas vraiment de votre fait…
C’est arrivé à cause d’un très mauvais entourage. Je ne parle pas de ma famille, mais des agents que j’avais à l’époque. Je ne vais pas rentrer dans les détails, car pour moi, ce n’est plus au goût du jour. Quand on est jeune, qu’on est surclassé, il y a beaucoup de gens qui commencent à graviter autour de toi et de ta famille. C’est alors très dur de faire le bon choix concernant l’entourage que l’on doit choisir. Malheureusement, je me suis trompé. Le choix est très compliqué, car tout le monde te parle bien et vante des projets séduisants pour l’avenir. Quand tu es jeune, tu fais confiance, tu suis, tu écoutes… mais quand tu prends de la maturité, tu te dis « mais pourquoi j’ai pris cette décision ? » J’ai fini par prendre conscience de tout cela. Le problème, c’est que le mal était fait. Les clubs avec lesquels mes anciens agents étaient en contact ont une certaine image de moi qui ne reflète pas la personne que je suis.
« Atteindre le plus haut niveau le plus rapidement possible en passant par des étapes »
Cette étiquette, est-ce qu’elle vous colle toujours à la peau aujourd’hui auprès de pas mal de clubs ?
C’est une très bonne question… je pense que oui. C’est arrivé plusieurs fois dernièrement que ça continue à me pénaliser. Une étiquette, c’est difficile à décoller. Lorsque j’avais pris cet entourage, il y a eu des énormes demandes auprès des clubs intéressés, des demandes un peu farfelues parfois. Tout cela a été mis sur le dos de mon père et du mien, alors que nous n’avions rien à voir avec ça. On s’est rendu compte de nos erreurs et on a réussi à s’entourer de gens de confiance, je suis désormais avec USM Group. Mon agent est Christophe Mongai, qui est une personne formidable. Il est carré, de A à Z, et ça me convient parfaitement. Entre nous deux, il y a une transparence totale. Aujourd’hui, ensemble, on essaye de décoller cette étiquette. Je veux montrer qui est Tom Cadoche sur un terrain de football.
Justement, qui est Tom Cadoche sur un terrain de football ?
Je suis juste une personne qui aime le foot et qui veut jouer au foot. Je veux véhiculer une image saine. En termes de poste, lorsque j’étais à Lyon, j’étais défenseur central. L’OL m’a fait très rapidement fait évoluer au poste de milieu de terrain. J’étais un numéro 6, et au fil des mois et des années, j’ai évolué vers le poste de numéro 8. Aujourd’hui, c’est le poste où je me sens le plus à l’aise. J’ai cette polyvalence qui me permet de savoir poser le jeu, d’accélérer, mais aussi de mettre de l’agressivité quand il le faut. Malgré mon jeune âge, j’ai déjà plusieurs clubs et donc plusieurs coachs. Cela m’a permis de prendre de l’expérience dans tous les domaines du jeu. J’ai un peu de mal à me décrire, je préfère que les gens jugent quand ils me verront jouer.
Vous avez 19 ans et vous allez peut-être découvrir un nouveau club cet été. Quel est votre plan de carrière ?
Concernant mon avenir, je suis en pleine réflexion avec mon agent. On échange beaucoup avec mon agent, on étudie. Nous avons une ligne de conduite qui est simple : pouvoir atteindre le plus haut niveau le plus rapidement possible en passant par des étapes. Si un club de Ligue 1 vient me voir et me dit « on compte sur toi et tu vas être titulaire en Ligue 1 », on ne va pas se gêner. Mais je pense qu’il est important de passer par des étapes pour ensuite, au fil du temps, évoluer vers le haut niveau. Je vais parler un peu comme un gosse, mais j’ai toujours les mêmes rêves que quand j’étais enfant : gagner des titres, la Coupe du Monde, la Ligue des Champions, le Ballon d’Or même ! Sans objectif, on n’avance pas. Et moi, j’ai envie d’avancer.